Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 001 1890 page 111.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 001 1890 page 111.jpg

De MercureWiki.


due, à un épais drapeau taillé dans une viande livide éclaboussée d'éclats de bronze... Et le soleil, le soir, prend les fumées désespérées, les rousses, pour s'en nimber à son couchant !...


 Elles se lèvent lentement des marécages malsains, les fumées mauvaises et sournoises ; à leur tour, par les temps du renouveau, les crépuscules tièdes, elles montent en vapeurs suffocantes, portant la fièvre de la terre, tous les miasmes pestilentiels, se dégageant des pourritures secrètes ou des tas de fleurs expirées. Elles sont douces, enveloppantes, comme la fantaisie d'une femme. Elles se réunissent mollement, elles partent pour aller étouffer dans une étreinte caressante l'azur qui rit, le soleil qui se moque... Et le soleil les arrête à mi-chemin, les pulvérise pour les jeter, au printemps, en poignées de pollen sur les grandes prairies vierges...


 Elles montent,les fumées inutiles ; toutes, aussi, elles montent, courageuses, indépendantes, les unes ballottées sur le caprice des vents du nord, les autres frêles, ténues, mais féroces comme des blasphèmes d'enfant. Il y a les soupirs d'amour et les soupirs d'agonie durant les nuits d'hiver. Deci, delà, un flocon blanc pur : l'haleine d'un poète qui se réchauffe en soufflant dans ses doigts transis. Un flocon bleuâtre : la fumée du cigare que savoure l'athée. Un flocon pourpre : l'asphyxie de la fille abandonnée, buée fusant meurtrière par la vitre cassée trop tard. Oh ! les fumées inutiles !... Surtout, par-dessus tout, les inutiles fumées d'encens ! Elles montent, elles montent... Et le soleil hautain fait suinter sur les cités maudites les pleurs des révoltés, les sanglots des prières, les larmes d'amour, en un brouillard froid...


 Comme une nuée diaphane, elles montent par les larges cheminées des hospices, les pâles fu-

Outils personnels