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POUR EXASPÉRER LE MUFLE
I
BALLADE
« Salutations pantaculaires d'une amitié où la communauté des études et l'identité des aspirations illuminent de sérénité les dévouements du cœur. »
Adelphe Mercurius pour les initiés).
- Voici la rue et le plantain,
- Le jus de taupe et la merd'oie,
- Voici la graisse de putain,
Le cloporte, le vers à soie
Et le bol que Fagon emploie.
Ci la Bête du Gévaudan.
Ecco le fiel de la baudroie :
Voici les pieds de Péladan !
Reniflez un peu ! Ni le thym,
Ni la peau d'Espagne où se choie
L'orgueil ducal d'un blanc tétin,
Ni l'ambre, ni l'huile de foie
Que l'Islande à Barrès envoie,
Ni tes narcisses, Eridan,
Au humer n'offre tant de joie :
Voici les pieds de Péladan !
Quel charme ignoré du Bottin
Envoûte l'amoureuse proie ?
Nébo l'a dit à Trissotin.
Donc, lâchez un peu la courroie