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veuse. On conçoit que son dépit sera autre chose que résigné ; elle file avec un regard féroce où s'attisent des projets de vengeance.



IIe acte.


 Le Cirque d'Été. Les frères Zemganno vont entrer en scène. Leur nouveau tour est un saut perpendiculaire à travers un tonneau de toile. Ce tonneau, on l'apporte. La Tompkins, muette, vire autour. À la flamme noire de ses yeux, on devine qu'elle médite de lui substituer un tonneau de bois. Elle sort. À peine les frères Zemganno se sont-ils élancés en scène (la représentation se passe à la cantonade), qu'on entend un grand cri, puis les clameurs d'une foule surprise. Par suite de la substitution de tonneau, Nello a manqué son tour et, en retombant lourdement, s'est cassé les deux jambes. On l'apporte en scène sur une civière. La toile tombe.



IIIe acte.



 Convalescence de Nello. Gianni se désole, et quand il a compris que son frère ne pourrait plus faire de la gymnastique, il l'assure qu'il y renoncera lui-même et qu'il se résoudra à jouer avec lui, du violon, le derrière sur une chaise.
 On le voit, c'est la simplicité, c'est le nu du roman avec, autant que possible, les phrases mêmes de M. de Goncourt, çà et la, plaquées ; c'est le roman, mais sans plus les délicatesses d'analyse, les richesses descriptives ; et dans cette transposition, des nuances subtiles se sont évanouies, tout un parfum d'intimité s'est évaporé. Il y manque, à cette pièce ! la vie. Oui ! il y manque, à cette pièce ! l'âme du roman.
 Toutefois, pour qui a savouré l'élixir rare des pages du maître et qui s'en est grisé, cette représentation laisse un charme. Elle fut pour moi, qui l'ai considérée comme la mise en images de l'œuvre captivante. D'autant que MM. Grand (Nello) et Antoine (Gianni)ont eu d'heureux gestes, des inflexions inspirées, et par instants, la vivacité captieuse du livre. Quand à Mlle Sylviac , elle a silhouetté la Tompkins avec l'énergie farouche, le piquant exotique qui convenait.
 De là deux courants bien distincts dans la salle. La sympathie des lettrés, suivant en eux-mêmes les péripéties du roman rappelées par des équivalents scéniques, et l'ennui des autres, cherchant à saisir le sens d'une chose dont ils n'avaient sous les yeux que le symbole.
 Sarcey lui-même n'a pas vu que l'intérêt de la pièce

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