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Au concert. Son prétendu effet d'harmonie, cherché dans l'unité de lignes, apparaît vulgairement symétrique, rien de plus. La couleur est absente. Nous aimons peu la Femme à sa toilette, mais beaucoup une marine (732), dont les tons sont merveilleux. En somme, Seurat est un chercheur plus intelligent qu'artiste. - La marque de Ch. Angrand se reconnaît à l'originalité d'un tempérament subtil, plein de sensibilité délicate. La barque isolée et comme lointaine en la brume est une des meilleures choses de l'exposition. - Signac nous ennuie bien. Aucune personnalité. Des points, des points, et c'est tout. Est-ce assez horrible, cette scène d'intérieur sans lumière (à quoi bon, alors, la division de la couleur ?) sans style, et dont les personnages n'offrent aucun caractère ? Signac appelle cela « faire moderne ». Et ses marines, sa marine voulons-nous dire, car c'est toujours la même ! Chez Monet, lorsqu'en dix tableaux nous retrouvons le même arbre ou la même falaise, le même rocher, nous le sentons ; chez Signac, nous nous le demandons : quelque pensum infligé par Seurat. - Le talent de Luce manque de finesse sans parvenir à se montrer brutal ; c'est lourd et presque maladroit. Ses effets de jour sont sans vibration, ses effets de nuit sans mystère. Ses pastels sont bien supérieurs. - Dubois-Pillet est doué d'une inestimable patience. Pourquoi ce travail laborieux, lorsqu'avec infiniment moins de mal il réussirait à merveille dans l'art de bonne tenue, pour lequel il semble tout indiqué ? - Un grand portrait intéressant de Van Rysselberghe. - Et c'est Perrot, Finel, Daniel : rien qui sollicite le jugement. Les toiles de Guillaumin sont de fort belle coloration. Nous regrettons le sommaire d'une facture un peu hésitante chez l'artiste qui nous montre cette année d'aussi jolis coins d'intimité silencieuse que : la Femme aux cochons, la Pêcheuse, si solitaire, la Femme à l'enfant. Sa Liseuse est irréprochable. - Comme nous aimons le mysticisme de Filiger ! Il nous donne sa note dans quatre petits panneaux d'un art exquis. Il a le sentiment du religieux Jusqu'à l'élévation la plus rare. Sa personnalité, déjà très marquée, bien qu'il admire Puvis de Chavannes et Ingres, transparait surtout dans sa Prière et un Paysage. Cette sérénité appartient à lui seul. Filiger est le poète de la Foi. - Roy est plein de bonne volonté, nous `l'en félicitons, mais qu'il travaille. - Lautrec, qui a du talent, subit l'influente de Degas et Forain, dont il imite la manière sans se l'approprier. - Notre ami G. Albert Aurier a, dans cette revue, trop bien défini la nature du talent de Vincent Van Gogh pour qu'après lui nous y revenions. Mais quel grand artiste ! Instinctif, il est né peintre ; en lui, pas d'hésitations. Comme Salvator Rosa, c'est un esprit tourmenté. Sa puissance d'expression est extraordinaire, et tout dans son œuvre vit de sa propre vie. Peinture inanalysable, il ne faut pas y chercher de technique. Tempérament exalté à travers lequel la Nature apparaît comme dans les rêves, ou mieux : les cauchemars. Pondéré, puisque la ligne et la couleur s'unifient dans une harmonieuse étrangeté. Il entrevoit les objets dans la nature, mais ne les voit réellement qu'en

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