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C'est ce mélange de mots atones et de mots accentués qui fait l'harmonie de ces vers de Racine :

« Le jour n'est pas plus pur que le fond de mon cœur.
Au seul son de sa voix, la mer fuit, le ciel tremble. »


 M. Chassang aurait dû marquer aussi le mot pas du premier vers, qui porte, lui aussi, un accent, plus léger, c'est vrai, que celui de jour et de pur, mais existant néanmoins et contribuant à former le rythme iambique de l'hémistiche. Du reste cela est égal : et pourvu que les accents principaux soient à leur place, c'est-à-dire, pour un rythme iambique, sur des syllabes de rang pair, le rythme est très nettement indiqué. Le second hémistiche est anapestique. Quant au deuxième vers, c'est un pur et magnifique tétrapode anapestique.
 De l'examen des phrases composées de monosyllabes et de dissyllabes, il résulte que l'accent se distribue suivant deux lois :
 1° Il ne peut y avoir deux toniques consécutives.
 2° Il ne peut y avoir plus de deux atones consécutives.
 Il ne peut y avoir deux toniques consécutives (sinon séparées par un silence, qui tient lieu d'atone). Voilà pourquoi, dans le second vers de Racine, le mot mer, qui, par lui-même, est tout aussi digne de porter l'accent que le mot fuit, par position est atone. Notez qu'il peut fort bien être souligné par un accent dramatique, sans que pour cela le mot fuit soit moins tonique. Bien plus, dans un vers comme celui-ci :

« Ni n'éclate un ton faux dans l'universel chant » (11)

l'accent tonique, frappant chant, ne peut frapper la syllabe immédiatement précédente sel, qui pourtant, comme finale d'un mot à terminaison masculine, devrait être accentuée ; et il recule sur ver, qui, à l'état normal, est atone.
 Il ne peut y avoir plus de deux atones consécutives. Aussi, lorsque les mots (une succession de monosyllabes peu importants, par exemple) n'imposent pas à l'accent tonique une place stricte, celui-ci se distribue suivant le rythme indiqué par les mots importants, de manière à diviser la phrase en membres égaux, soit iambes, soit anapestes, Ex :

« Mais vous vous trouviez là qui me tendiez mon verre » (12)


 La fin du vers est franchement iambique : accent sur diez, accent sur ver. Nous avons en outre un accent qui s'impose sur , autant par l'importance du mot que

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