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 Toi qui sais arracher au regret son épine, au vice — Sa ressouvenance d'un Paradis perdu ! — O Léthé, te trouver, toi, et en toi, l'oubli !
 Toi qui sais nous cacher, si bien, en tous nos deuils, — L'angoisse des joies remémorées, — O Léthé, te trouver, toi, et en toi l'oubli !
 Toi dont le verbe n'a qu'un sens toujours le même, — Toi qui épargnes au saint le ciel, et l'enfer aux damnés, — O Léthé, te trouver, toi, et en toi, l'oubli !
 Le Sommeil, le Sommeil, que tous les yeux soient clos — Par le doux sommeil, par le sommeil sans rêves de ceux qui ne savent plus ! — O Lethé, te trouver, toi, et en toi, l'oubli !
 Nous venons, nous, si las de nos fardeaux, crier, — Nous si las, trop las pour vivre, trop lâches pour mourir : — O Léthé, te trouver, toi, et en toi, l'oubli !

 II. — Un volume de haute critique littéraire, qui rappelle le style fort et la méthode stricte de Hennequin. L'introduction explique le titre. Depuis le christianisme, la première et la plus radicale des renaissances, plusieurs fois l'Esprit « renouvela la face de la Terre » : il y eut les temps d'Abélard, les temps de saint François d'Assise, les temps de Luther, les temps de la Révolution française. C'est cette lumière vive, toujours évoluante, que M. Ellis étudie en quelques-uns de ses représentants, pris à diverses périodes de ce formidable accès de fièvre : Diderot, ce serait l'esprit scientifique dans ses premières volitions un peu claires ; Heine, la personnification de tout l'assortiment des discordances modernes ; en Whitman, le grand poète américain, se régénère l'esprit ancien de simplicité, l'esprit biblique (Gœthe incarna une semblable rénovation de l'esprit grec) ; Ibsen, Dante nouveau, révèle les tendances aristocrates les plus élevées, les plus méprisantes de tout mensonge, avec un recours, comme dans la Trilogie, au ciel ; Tolstoï, sans clarté, évoque, mieux que nul autre, la vie, roule, un peu en aveugle, la force élémentaire, encore immensurable, d'un peuple neuf.
 Suivent les cinq études, nettement délinées, avec la constante recherche des origines intellectuelles, l'analyse très largement développée des caractères et des œuvres.
 La conclusion note : en Diderot, l'enthousiasme ; en Heine, la passion ; en Ibsen, la foi dans l'avenir ; en Whitman, la foi dans le présent ; en Tolstoï, la religion. En Tolstoï et en tous : « C'est, dit l'auteur, étrange ; les hommes veulent être athées, agnoscistes, cyniques, pessimistes, et derrière tous les masques, la religion guette les âmes » Dans la manœuvre physiologique des émotions, tout est contraction ou dilatation : des figures schématisent cela pour l'œil. Les mouvements de l'âme peuvent s'écrire avec de semblables diagrammes : les plus grandes oscillations, les plus larges respirations, les plus énergiques pulsations seront données, non par l'amour, non par la haine, non par l'ambition, mais par la Religion, — supérieure fusion dé tous les sentiments, totalisation de la

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