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 La Néva, poésies, par Louis Dumur (Paris : Albert Savine, Saint-Pétersbourg : ancienne maison Mellier). — Je ne dirai rien sur la prosodie de ce livre puisque aussi bien M. Édouard Dubus y a consacré un article auquel répond M. Louis Dumur (Mercure de France, numéros de mai et de juin). Je noterai toutefois que l'auteur obtient du vers construit sur l'accent tonique fixe de fort beaux effets d'alanguissement, de monotonie, de paix et de grandeur : certaines de ses descriptions de la nature sont d'une incomparable majesté. Mais il me parait sans réplique qu'un tel vers ne saurait convenir à tous les sujets, et que l'employer toujours serait se priver des infinies ressources d'expression que permet la position facultative de l'accent tonique.

A.V.


 En Amour, par Jean Ajalbert (Tresse et Stock). — La moins compliquée des histoires, le développement logique d'un fait inéluctable, une constatation navrante de la fatalité. Une jeune fille se lie avec un jeune homme de condition sociale supérieure à la sienne ; advient une grossesse : épouvantement de la fille, embêtement intense de l'homme ; puis, après un avortement réussi, lâchage de la femelle encombrante par le mâle égoïste — et c'est tout. Bien banale et bien mince aventure, comme on voit ; aussi n'est ce point dans l'anecdote que git l'intérêt de l'œuvre. M. Jean Ajalbert, qui, comme tant d'autres de notre génération ennuyée n'a point de la société actuelle une vision absolument folâtre, s'est demandé, avec pitié sans doute, comment atteindrait à l'amour une fille pauvre honnête un peu moins brute que son entour, et il est évident que pour lui ce qui arrive à l'ouvrière Marcelle, honnête indubitablement, ne pouvait point ne pas arriver — bien que son amant Paul ne soit ni plus ni moins égoïste que tous les hommes. C'est à la preuve de ceci que l'auteur applique ses excellentes qualités de psychologue sincère et d'observateur exact, avec une concision et une probité remarquables, dans un style « impressionniste » qui rappellerait — moins précieux cependant — celui dont M. Paul Adam écrivit Soi. Mais ce n'est ici le lieu de discuter ni le procédé ni l'esthétique de M. Ajalbert (sur quoi je reviendrai peut-être prochainement), et je lui chercherai querelle seulement à propos de deux inexactitudes impardonnables à un si grand ami de la vérité vraie. 1° Paul, pschutteux un rien plus grave que ses serins d'amis a par moments des réflexions qui n'appartiennent qu'aux intellectuels : or, Paul n'est pas un imbécile, mais il n'est pas non plus un intellectuel ; 2° l'avorteuse... Certes le langage est juste sinon la scène, mais on croirait lire Les Mystères de Paris.

A.V.


 Confessions d'un mangeur d'opium, de Thomas de Quincey, première traduction intégrale, par V. Descreux (Savine). — Nous signalons avec plaisir cette première version complète d'un livre déjà très connu par les traductions partielles d'Alfred de Musset (L'Anglais mangeur d'opium) et de Baudelaire. M. V. Descreux n'est pas, bien entendu, un traducteur de génie comme Baudelaire, mais il a fait un travail

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