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par ses proportions, l'intérêt local du roman, qui n'est plus l'histoire d'une fille mais la relation d'un collage. On y assiste aux développements embryonnaires d'une idée qui préside à tout l'œuvre de l'écrivain, et qui se manifestera tout à l'heure dans les Sœurs Vatard et En ménage, un des plus beaux livres de notre littérature.
 Entre temps, Huysmans se rappelle qu'il a voulu raconter une fille, et il nous conduit dans une maison de tolérance, mais ici même les sensations qu'il décrit sont purement subjectives ; ce qu'il n'oublie, c'est, par exemple, l'hésitation- d'un monsieur à rentrer dans le débit par peur d'être vu, et attendant pour ressortir que l'omnibus soit passé et que la rue soit vide. Toujours Leo (lisez Huysmans) apparaît brusquement entre les lignes, au coin des pages, crache une phrase amère, vomit un dégoût, et met derrière les agitations fantômales de l'héroïne l'écran de sa personnalité.
 Comme Nana, Marthe se fait actrice, mais c'est à Bobino ; comme Nana, elle devient agenouillée et mousseuse de haute marque, ayant salons et riches entreteneurs, mais cela dure dix lignes que Huysmans expédie avec une hâte visible et sans doute pour ne pas mentir à son sous-titre. Comme Huysmans, Marthe est triste et farouche. Elle prend en pitié ses amants parce que bourgeois portant des chemises de soie fine, et dont les banalités l'écœurent (!). Comme Huysmans, elle a des révoltes âpres, constate ses chutes avec des exclamations romantiques et pressure rageusement ses plaies en digne apôtre du pessimisme.
 Mais le manque d'objectivité, le manque d'imagination de l'auteur, on ne songe pas à s'en plaindre, le fond intéressant moins chez lui que la forme, le piquant des détails, l'humour et l'endiablerie des tropes, l'outrance de la syntaxe et la verroterie d'un style le plus éclatant qui soit.
 Sa langue vit et de quelle ardeur ! Il a des crudités de Batave exprimant tout, ne reculant pas devant certaines particularités honteuses qu'assume Teniers, débordant de sensualités gloutonnes à la façon de Rubens et de Jordaëns.
 Il a des petites phrases qui flocquent, impertinente

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