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De MercureWiki.


bornerai aujourd'hui à citer le rudiment des définitions appliquées par l'auteur aux trois parties en quoi il décompose la critique. — « La critique littéraire étudie les manifestations artistiques au point de vue esthétique et les juge d'après leurs extérieurs, qu'elle dit parfaits ou imparfaits, selon qu'ils sont ou ne sont pas conformes à son code de beauté. — La critique moraliste étudie les manifestations artistiques au point de vue sociologique et les juge d'après leurs effets, qu'elle définit sains ou malsains, selon qu'ils sont ou ne sont pas conformes à la règle morale. — La critique analytique étudie les manifestations artistiques en tant que signes. Sans négliger l'examen esthétique, sans dédaigner l'enquête sociologique, elle distingue surtout, dans l'œuvre d'art, des effets dont l'intelligence créatrice, le milieu dans lequel s'est développée cette intelligence, la race dont elle est issue, sont les causes directes. » — Le livre de M. Ernest Tissot est d'une lecture intéressante et instructive : il est de ceux qu'on ne laisse point moisir dans une bibliothèque sans les rouvrir jamais.


 

A. V.


 Feuilles mortes, par Victor Compas (chez l'auteur, à Montcy-Saint-Pierre (Ardennes), et à Paris, bureau des Annales gauloises, 17, rue du Commandeur.) — Un livre de poésies et de prose alternées, très, très, très jeune.


THÉÂTRE-LIBRE

Myrane, d'Émile Bergerat. — Les Chapons, de Lucien Descaves et Georges Darien
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 M. Émile Bergerat (qui ne le sait ?) est le Shakespeare de cette fin de siècle, un Shakespeare méconnu, un Shakespeare bafoué, persécuté par les directeurs de toutes les scènes françaises, subventionnées ou non. Il est un hardi novateur — qui n'aime guère à parler de soi. Il a du génie et, très souvent, du talent. Lui-même l'a insinué, voire proclamé, dans d'innombrables préfaces et chroniques — qu'on souhaiterait moins modestes ! Il n'exagère certes pas. Loin de là ! Mais, pourquoi diable s'obstine-t-il à garder toutes ces belles qualités pour lui, pour lui tout seul, l'égoïste ! et à n'en jamais rien faire paraître en aucune de ses pièces ? Car, enfin, pour incontestablement génial, talentueux et novateur que soit M. Bergerat, « Myrane », qu'hier il nous conviait d'entendre, n'en est pas moins indiscutablement dépourvue de tout génie, de toute nouveauté et quasiment de tout talent. Le thème en est vieux comme la lune : Un jeune monsieur qui aime et qu'aiment deux femmes, la femme légitime et l'autre ; embêtements fort plausibles du jeune monsieur ; belle-mère moderniste, mais à tirades ; diplomate persan parisien, fataliste, polygamiste ; esclandre dans un théâtre ; duel ; le jeune monsieur, très perforé est transporté chez sa maîtresse ; sa femme vient l'y chercher et réussit à l'emmener : atroce crise de désespoir de l'amant,

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