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gente. Le moyen, en effet, pour un esprit aussi magnifiquement doué, de ne point percevoir combien peu renferment de vérité essentielle, de substance, les personnages créés sur le patron de ceux qu'on rencontre dans la vie ? C'est déjà là un art, certes, et un art difficile ; mais, à qui en a la puissance, la synthèse s'impose, comme concentrant une plus grande somme de vérité ; puis,pour qui peut s'élever, bien au-dessus du réel et du sensible, dans les régions où planent les principes, et possède en même temps la faculté de saisir les analogies, le symbole devient nécessaire comme étant le signe en quoi il est possible de condenser le plus de vérité. Par delà cette limite, l'atmosphère manque aux certitudes : c'est l'éther presque vierge que seules explorent les hypothèses de l'idéalisme transcendental.
 Si l'on veut, le symbole de M. Lemonnier est de premier degré. — Le président Lépervié a honnêtement vécu entre sa femme Lydie, ses deux enfants Guy et Paule, jusqu'au jour où le vice héréditaire tressaille en lui : « L'Œil (l'œil de Rakma, institutrice de Paule) circule dans sa vie intérieure — œil obsessionnel. et qui toujours plus avant descend, aux troubles eaux de son désir, — œil nageant avec son regard, comme un lumineux poisson, par dessus les limons soulevés de la concupiscence. » — Le président essaie de réagir, et il est à observer que c'est l'unique fois qu'il le tente : plus tard, toujours double, logicien et clairvoyant, sinon dans les dernières périodes du gâtisme, il n'entendra que pour en souffrir la voix de la bonne conscience, car « à quoi bon vouloir, puisque aussi bien l'acte constamment dément le meilleur calcul ? » et à chacune de ses étapes dans la débauche il inventera un raisonnement pour s'absoudre. Il appelle un soir Rakma dan son cabinet de travail, et, sans qu'elle résiste, il la possède là, « en le familial divan, depuis des ans le confident de ses méditations, l'ami des aises de son corps... » Mais « à peine les râles expirés », au bruit des pas d'une domestique courant par l'escalier : — « Va-t'en, pars vite, trouve une raison, s'écria le président, repris à l'angoisse du rée1... — Ah ! dit-elle, auriez-vous le courage de me chasser, à présent ?... — Te chasser ? Qui peut y penser ? N'es-tu pas, toi aussi, désormais la maîtresse dans cette maison... » Et, en effet, le Vice-Rakma, d'abord humble, doucement insinuant, est dès lors le maître de la Maison-Chair de Lépervié, un maître qui tout à coup se révèle violent et impitoyable.
 Les turpitudes commencent. Le président, le magistrat,

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