Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 001 1890 page 307.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 001 1890 page 307.jpg

De MercureWiki.


Viglinitza, sœur d'Oupravda, qui a hérité des aïeux l'amour de la puissance et de la domination. Elle chérit à la fois, méprise et jalouse son frère. La grande tristesse de son âme barbare et virile est que, sœur d'Autokratôr quand Oupravda aura remplacé Constantin, elle ne sera pas même Augusta. Mais, son frère aveuglé elle ne réfrène plus ses convoitises : Oupravda est débile et n'aura point de postérité ; or, un fils d'elle aussi serait du sang de Justinien et pourrait prétendre à l'Empire d'Orient. Vainement, pour être fécondée, elle se donne au mutilé Sepeos — qui Meurt peu après — vainement, à Haraïvi, qui a subi l'ablation du nez lors de la dernière défaite, vainement à, Solibas amputé des deux bras..,
 Cependant Eustokkia va mettre au monde un enfant, et, pour le préserver d'un attentat probable du Pouvoir, elle se réfugie avec Oupravda et Viglinitza dans l'église de la Sainte-Pureté, inviolable asile. Constantin V, en effet, à l'instigation du Patriarche de la Sainte-Sagesse, a résolu de tuer dans le ventre de la mère le rejeton d'Oupravda. Il fait cerner la Sainte-Pureté de ses troupes et de ses machines de guerre et l'édifice est sapé, démoli, détruit de fond en comble avec ses richesses artistiques, et sous ses ruines périssent écrasés en même temps qu'une foule de kaloyers et de Verts, Haraïvi, Solibas, l'Hégoumène Hybréas, Oupravda, Eustokkia, Viglinitza — Viglinitza qui ne voulait point mourir, qui meurt sans se confesser : « j'étais jeune,j'eusse pu être fécondée. Et une génération serait née de moi, qui aurait plus tard obtenu l'Empire et intronisé la race sclavonne au Grand-Palais... Infécondée et seule, que ferai-je ? Je meurs, mais n'accepte pas la mort : je la subis. Quant à mes fornications, ah ! Théos, le Iezous et la Panaghia m'en absoudront sans confession ».

 Telle est, dans sa grande ligne, cette œuvre compacte, une, de si périlleuse ordonnance. Combien de qualités n'exige point un livre semblable, et quel effort. Rien que par l'intégrité de sa conception, M. Jean Lombard décèle d'infiniment précieuses aptitudes de pensée ; il se montre dans l'exécution, écrivain de beaucoup de talent, mais surtout artiste supérieur. C'est avec un tact rare, un sentiment parfait des valeurs qu'il dose et combine les trois éléments dont est formée l'œuvre : le drame individuel, où se dessinent, se développent, évoluent des caractères particuliers ; le drame social, vaste tableau de mœurs où se distinguent, représentés par des

Outils personnels