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 « Oui, répondit le second, le soir est fait pour rentrer ! 
 « Si nous rentrions ? » ajoutèrent-ils ensemble.
 Au fond d'un chemin creux passait un gamin en blouse ; il tenait une verge de saule et un panier d'écolier. Les bœufs regardèrent au-dessus de la haie.
 « Je crois voir un aiguillon », murmura le premier poussant son compagnon de la corne.
 Un frisson les prit. Le soir tombait, et avec le soir toutes leurs révoltes engendrées par le gai soleil.
 « Allons ! » soufflèrent-ils.
 Et ils sautèrent la haie.
 Tête baissée, le pas lourd, le front incliné sous le souvenir du vieux joug, ils suivirent le gamin à la verge de saule, qui, tout fier, les ramena chez eux.


IV


 Il allait, heureux et fou, le ciel tout entier dans les plumes, car c'était un oiseau de passage, de ceux qui, librement, changent de bleu lorsqu'ils sont fatigués d'un horizon. Petit, léger, mais orgueilleux comme un pauvre espagnol, il chassait devant lui une troupe d'insectes et pillait les terres ensemencées. Ces oiseaux sont des philosophes. Pourvu que revienne un beau jour à chaque nouvelle aube, que le vent les lance plus haut à chaque bouffée, ils vont, se secouant l'aile sur les cerveaux humains.
 Un matin, l'oiseau se heurta contre une cage ; son pays, l'infini, n'ayant pas de porte, il entra sans défiance et fut fait prisonnier.
 Trois fois seulement l'Aurore pleura son courtisan, trois jours seulement l'oiseau contempla la nue qu'on avait rayée de fer ; ensuite, il expira, farouche, l'œil perdu dans un azur lointain où dansaient les alouettes.

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