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pur d'une Béatrice exemptée de l’œuvre charnelle, — mais elle n'aurait pas compris, étant femme. » Les deux mots embrasser et comprendre ont exactement le même sens à des plans différents. Les philosophes de profession ne regardent pas assez aux profondeurs des mots. Il faut donc qu'Hubert embrasse pour que Sixtine comprenne : « Car la fin d’une vie intelligente ce n’est pas de coucher avec la princesse de Trébizonde, mais de s'expliquer soi-même en ses motifs d'action par des faits ou par des gestes. L'écriture est révélatrice de l'acte intérieur. » Pourquoi donc Hubert n'a-t-il pas Sixtine, et pourquoi faut-il pour la prendre la banale précision d'un quelconque dramaturge ? C'est que la pratique d'un certain orgueil rend l'homme inhabile aux violences opportunes et nécessaires. Quia magis eligunt magni esse quam humiles, ideo evanescunt in cogitationibus suis. Mais de cet orgueil même naît la consolation, et les vaines pensées deviendront fécondes au premier souffle d'un catholicisme — trop loin, hélas ! de la foi du charbonnier — qu'impose la critique serrée des inutiles philosophies. « Il voyait des jardins froids, des arbres dépouillés de leurs illusions : pouvait-il d'un regard réchauffer la terre et vêtir les arbres ? Non, seulement il acquérait la certitude de son impuissance, immense acquisition. »
 Maintenant, s’il faut parler de l'ordonnance et de la forme de l’œuvre, il convient de signaler d'abord cette captivante et belle singularité : un candide, lyrique et lumineux symbole, « L’Adorant », transposant à un échelon supérieur de la série des idées le même thème d’amour impossible et lui donnant, sans monotonie, une double intensité et une portée plus clairement haute. Rare aussi ce style de théologien, fouilleur et fouillé plein d’images subtiles et — stimulant la pensée — parfois lointaines, que Remy de Gourmont semble avoir emprunté aux cléricales latinités dans l'étude desquelles il se complait ; un style affectant envers le simple récit une pindarique indépendance d'allures : ici, synthétisant un état d'âme, fleurit un poème ; une prose railleuse dit les difficultés de la chasse à « la Jolie Bête » ; parfois, coupant un dialogue, une vision s'évoque féerique et for-

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