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De MercureWiki.


Un soir de flamme et d'or hante la basilique,
Ravivant les émaux ternis et les couleurs
Ancestrales de l'édifice catholique.

Et soudain — cuivre, azur, pourpre chère aux douleurs,
— Le vitrail que nul art terrestre ne profane
Jette sur le parvis d'incandescentes fleurs.

Car l'ensoleillement du coucher diaphane,
Dans l'ogive où s'exalte un merveilleux concept,
Intègre des lueurs d'ambre et de cymophane.

Il vit avec les saintes images.

J'ai choisi pour l'aimer d'une amour enfantine,
Sur l'icône enfumé peint aux quatre couleurs,
Un barbare portrait de Sainte byzantine.

.....................
Afin que soient les âmes tristes pardonnées,
La Sainte aux yeux plus purs que l'Onde et que le Soir
Croise dévotement ses mains prédestinées,

Ses belles mains qui n'ont touché que l'encensoir
Et l'unique froment réservé pour l'Hostie,
Et les nappes de lin où l'Agneau vient s'asseoir.

Limpide, avec l'immarcescible Eucharistie
Du pâle front auréolé de cuivre bleu,
Sa chair porte le scel de sa gloire impartie.

Ainsi dans la vapeur des baumes et le jeu
Des orgues, et le chant des vieux antiphonaires,
Elle écoute l'appel ineffable d'un dieu.

Et l'orgue, déroulant sa plainte et ses tonnerres,
La caresse de mots énamourés; le chœur
Des hymnodes lui dit les proses centenaires;

Car son âme ingénue et forte, son doux cœur
De neige, comme un vol béni de tourterelles,
Ont fui ce monde impur où le Deuil est vainqueur
.....................

 Ne vous semble-t-il pas que, pour si transportés qu'ils soient dans une sorte de région immatérielle et de rêve, ces poèmes témoignent surtout d'une délectation purement physique ? Quoi d'étonnant que le Poète ait la même flamme dans la voix pour chanter le bel azur de l'Hellade, la fleur païenne des lauriers-roses,

Et Narcisse au grand cœur qui mourut de s'aimer.
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