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abois qui les égalent presque à la surhumaine douleur des âmes chétiennes.
 Cette douleur, vous ne la trouverez pas chez les vierges impures de Rachilde, ni les grands frissons de la Damnation, ni les stupres qui hersent la race des hommes jusqu'en ses racines. Elles ne sont chrétiennes, je pense, que par habitude, chrétiennes peut-être uniquement par la peur des aveux qu'il leur faudra chuchoter au confessionnal, par un reste d'ancienne créance aux démons qui les émoustille délicieusement dans leurs défaillances et fait passer sur la brûlure des baisers à leur peau un rien du soupçon de la rôtissure infernale. Si elles l'étaient, chrétiennes, elles seraient bien plus ardentes à l'œuvre impie, bien plus vertigineusement emportées vers l'atroce et suave certitude de l'expiation finale, car la beauté des religions est de pousser le mal jusqu'au martyre, jusqu'au cri et au tenaillement des plus effroyables tortures corporelles.
 Ces étranges jeunes filles(et c'est par là qu'elles s'attestent bien modernes) répudient toute analogie avec leurs sœurs antérieures, les amères possédées des âges de la Damnation, les cruelles amazones des batailles de la chair s'amputant le cœur et le donnant à manger aux pourceaux des grandes luxures. Névrosées, les sens précocement excités par des ferments d'hérédité, malades d'un excès de rêverie qui les livre déjà savantes et dévirginisées à l'homme, elles assument une façon de perversité ingénue et demeurent le plus longtemps qu'elles peuvent, à travers leur corruption d'esprit, des jeunes filles ayant tâté du bout des doigts au péché, mais différant de l'étreindre corps à corps. Pour le monde ce sont, en effet, toujours des jeunes filles; le diable seul met l'œil à leur fêlure et suppute les petites salissures de leurs âmes, ces salissures par lesquelles elles lui appartiennent. Elles sont friandes de sensualités, toutes également ; la tentation chaque nuit vient cogner à leur porte et elles l'entrebâillent

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