Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 002 1891 page 089.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 002 1891 page 089.jpg

De MercureWiki.



 — Vous saisissez maintenant la finasserie du bonhomme pour me vendre directement son lièvre ?... Car c'est le coup de fusil que nous avons entendu ! Oh, il est adroit, le vieux renard !... Mais, n'est-ce pas que c'est piquant : moi le complice d'un braconnier ?...


 Les paysans gagnaient la lisière sud du bois, où ils avaient disposé une douzaine de collets. Ils allaient à grands pas lents, l'ouïe aux écoutes, évitant les feuilles mortes qui bruissaient sous le pied et haltant à sa moindre alerte. Le père se félicitait de la bonne journée. Il avait noué la pièce d'argent dans une corne de son mouchoir, et de temps à autre il la tâtait à travers l'étoffe de son pantalon, ou même la palpait dans sa poche.
 Un peu avant d'atteindre le bord du bois, il avança seul. Se baissant, recroquevillé, avec prudence, il regarda le long des arbres en rive, à droite, à gauche, puis sonda la plaine. Personne. Mais, à vingt pas, deux perdrix s'élevèrent du guéret. Il tira trop vite, fit chou blanc. Il eut un clappement de langue dépité :
 — Ça, c'est pas fort.
 Ils restèrent sous bois pour visiter leurs engins, semés en bordure parmi les herbes et le fouillis des ronces. Autour d'un collet s'éparpillaient des touffes de poils et des crottes. Firmin s'exclama :
 — Ah! garce ! J'sons volés !... C'est au moins l'Maillard !
 Le vieux opina qu'en effet ce devait être Maillard ou un autre braconnier, car un garde ou un passant eût emporté le collet avec le lapin, et le mince nœud coulant de laiton avait été retendu par une main exercée. Ils achevèrent sans succès leur inspection. Firmin alors proposa :
 — Si j'allions au Trou ?
 — L'Trou... l'Trou... C'est core loin d'ici... Pis c'est ben près de Campoint.
 Il se décida quand même.
 Dans le vivant silence des bois, ils marchaient sans parole, constamment aux aguets. Des brindilles mortes s'écrasaient sous leurs pieds, crépitaient faiblement, on cassaient avec un sec « clac » ; et là-haut, dans les cimes dégarnies, les branchettes cliquetaient sous le vent. A un bruit éloigné, indéfinissable, ils s'arrêtèrent, la respiration suspendue. Birette appliqua son oreille au sol; il se releva presque aussitôt.
 — C'est rien... Eune carriole su la route.
 Cependant, au fur et à mesure, le terrain s'abaissait en une pente assez roide, le bois était plus touffu, plus difficile,

Outils personnels