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premiers à faire entendre quelques-unes des vérités que nous proclamons maintenant : n'eussent-ils point parlé, peut-être nous tromperions-nous encore aux « choses circonscrites » ou serions-nous moins sûrs de trouver dans la vie « la magie du rêve »
 Aujourd'hui, les poètes aimés de Dolent sont Baudelaire, Villiers de l'Isle-Adam, Mallarmé, Verlaine. Il reste fidèle à Lamartine, à Châteaubriand, à Racine. En peinture, il s'arrêtait davantage autrefois au talent de Henner, de Vollon, de Jongkins. Autrefois il adorait les « Petits Maîtres » hollandais : il les aime ; son culte est pour les Primitifs. Parmi les maîtres vivants qui le passionnent : Puvis de Chavannes, Gustave Moreau, Rodin, Eugène Carrière. Je m'arrête avec joie à ce dernier nom et je m'associe à cette opinion de Dolent : « Eugène Carrière exprime ce que je sens ; il montre l'objet même de mes constantes tendresses. »
 Quelques-uns s'étonnent de la prédilection qui retient cet écrivain devant les œuvres plastiques. Peu s'en faut, oubliant l'initial respect que nous devons tous au libre choix de l'artiste, qu'on le mette en demeure de faire un choix définitif entre la littérature et la peinture.
 « Pourquoi je ne suis pas peintre ? » répond Dolent : « Le peintre ne voit qu'en soi. Il est bien que parmi ceux qui regardent, plusieurs regardent et voient. » Des circonstances particulières ont fait cette exquise initiation de son regard, ont donné cette direction à son esprit. Il débuta par une complète éducation picturale. Des souvenirs lui en restent. « Artiste, je voudrais peindre un homme ayant conscience d'injustes défaites. » Les œuvres d'art lui apparaissent à la fois comme un refuge et comme une intensité de double réalisation vitale : il y étudie le tempérament personnel du peintre et la vie même où le peintre a pris son thème, — puis il s'y repose de la vie. Car ce n'est pas le moindre prodige que réalise pour notre consolation perpétuelle la Beauté des lignes et des couleurs : elle sollicite notre esprit en nous promettant une révélation nouvelle du rêve de vivre et nous retient en nous faisant oublier au charme de ses infinies combinaisons les désirs que la vie trompe.
 Quoique Dolent réunisse sans doute, par un miracle dont la nature est avare, les conditions spirituelles et morales sans lesquelles la « critique d'art » est impossible, il n'a pas ambitionné ce titre de critique et je ne sais s'il en serait flatté. La critique d'art : est-ce chose possible ? est-ce chose utile ? A d'autres la réponse. — Je constate

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