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 Deux artistes bien différents exposent aussi en ce si composite Salon : Walter Crane et Oberlander.
 Walter Crane est célèbre à la fois par ses illustrations d'album et par la poussée qu'il a donnée, en Angleterre, à divers arts industriels : outre la collection (admirable mais très connue) de ses Albums, il a envoyé deux exquises aquarelles : Pegasus — Flora. Parmi ses Picture books nous mettrons hors pair, et parmi les plus pures productions de l'art contemporain : Pan Pipes, The Sirens Three, Flora steast, etc. Oberlander est, lui, l'incomparable humoriste des Fliegende Blatter de Munich, et celui qu'en le transformant un peu ont imité les Caran d'Ache et Cie. Il a aux XX des albums et des planches d'une gaieté vraiment folle. Les cinq dessins : le chevalier Eisenhart de Blechengen montrant un héros bardé de fer attaqué en le désert par un couple de lions, qui y laissent leurs dents, sont certainement des chefs-d'œuvre de bonne humeur caricaturale. Que dire de ces ironies, qui, bien qu'allemandes et bavaroises, sont très fines en leur sel spécial: le Salut, Au Port d'Armes, les Eléphants. Une collection d'albums complète l'envoi.
 Nous prendrons maintenant les XX proprement dits (nous avons déjà parlé de l'un d'eux, Paul Signac, élu l'an dernier).
 Nous avons déjà signalé quelques abstentions regrettables.
 Parmi les exposants se signalent à des titres divers Minne, van Rysselberghe, Khnopff, Toorop.
 Minne, dont, l'an dernier, les étranges et si belles sculptures provoquèrent une explosion d'enthousiasmes et de clameurs dénigrantes, n'envoie cette fois qu'un groupe : Deux hommes, très beau, et un dessin : une mère emportant son enfant mort, la sœur suit. Dire la quintessence de misère et de désolation contenue en ce tout petit cadre ne nous est pas possible ; toute la douleur maternelle , et pour la petite le désespoir inconscient d'une chose pas encore très bien comprise, sont fixés sur ce frêle papier. Certes, ceux qui affirmèrent qu'en Minne ils voyaient apparaître l'un des plus émotionnants artistes de l'époque, ceux-là virent bien. De telles œuvres consolent de tant d'autres.
 Van Rysselberghe continue la marche graduelle et sûre de ses progrès, mais est actuellement, évidemment, préoccupé du perfectionnement de son métier, qui s'affirme de jour en jour. Sa gloire est d'avoir su, seul jusqu'à présent, avec le procédé du pointillé, créer des personnages

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