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De MercureWiki.


maigre historiette valait-elle d'être rééditée ? L'auteur nous parle que « la presse ourdit la conspiration du silence » et déposa sur son livre l'éteignoir de la perfidie. C'était surtout lui rendre service. Pour des restitutions il faut quelque ampleur de poème, une acuité de vision quasi-géniale et divers dons de nature qui ne sont point remplacés par l'habituelle dédicace à Flaubert. L'intrigue enfantine effarouche moins ici, d'ailleurs, que le style odieusement pompier, paraphrasant le mauvais Chateaubriand des Natchez et plusieurs feuilletonnistes : — O rage ! Pourquoi m'as-tu fait épargner cet infâme ! — Le fils de Un tel a parlé !..., etc.
 Quant à l'érudition, c'est celle de tout le monde, avec un Lenormand et un Maspéro sous la main. M. de Lys ignore jusqu'à la véritable situation de Sodome, au Sud de la Mer Morte, au point que les Arabes appellent Sdoum, et dont les ruines informes subsistaient lors du voyage de M. de Saulcy (1851). M. de Lys place Sodome près du Jourdain, c'est-à-dire au N. du lac Asphaltite, et l'a peut-être confondue avec Gomorrhe ?

C. M.

 Peines de cœur, par Jean Surya (Vanier). — Il y a bien du cœur dans la littérature contemporaine. Maupassant, Bourget, Champsaur, Peladan — et qui ? et qui ? — exploitent ce viscère dans leurs titres. M. Surya le choisit aussi. Sait-il pourquoi, et qu'il subit l'influence déjà surannée d'une école qui n'a pas grand âge ? Faibles vers, parfois mauvais tout court, parfois ou souvent. D'aimables exceptions, tels :
Et mon cœur souriait au travers de ses pleurs,
Car vos yeux étaient bons et vos yeux étaient doux
Et moi qui refusais de ployer les genoux,
Le bonheur m'a vaincu bien mieux que la douleur.
Que valent ces vers, isolés ? — Dans le livret ils sont bons.

X.

 La flûte à Siebel, par Max Waller. (Lacomblez, Bruxelles). — Les pièces en vers octosyllabiques de ce recueil sont d'un sentimentalisme mi-triste, mi-folichon, qu'essaye en vain de relever une petite pointe de paillardise. Elles furent évidemment composées après boire. La réelle science de leur facture parnassienne, ô combien ! n'en justifie pas la publication, d'ailleurs posthume, et due à des amis dont la clairvoyance n'a certes pas égalé la piété.

E. D.


 Tête d'or (Librairie de l'Art indépendant). — Par une modestie quasi-divine, l'auteur n'a point signé son œuvre, un drame étrange et visionnaire, où de mystérieuses figures, Tête d'or, Cébès, la Princesse, l'Empereur, représentent l'avènement des rustres aventureux, la lassitude de ceux qui pensent, la pitoyable déchéance des races anciennes, tandis que des images tumultueuses — souvent nouvelles — évoquent le spectacle des victoires et des déroutes emportant les foules serviles vers les rapines et vers la mort.

P. Q.

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