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nationalités, favorisa le grand Will dans le choix de son titre, mais pour consoler nos nationaux emprunta au vieil Rutebeuf « le dict du chevalier qui se souvient », sans compter les grâces vendômoises dont je vous parlais tantôt.
 — Quel avenir accordez-vous à ces deux écoles nouvelles : les psychologues et les symbolistes ?
 — Ceci est plus sérieux : je crois que le premier poète qui, dans la langue savamment préparée par nos devanciers du Parnasse et par les écoles contemporaines, exprimera simplement une émotion humaine, et pleurera d'humbles larmes en racontant que sa bonne amie lui a fait du chagrin, ou qu'elle a cueilli des pervenches sous les arbres en fleurs, sera le maître indubitable des générations d'artistes qui viendront après lui. Entre Musset et Verlaine, toute voix sincère avait fait silence, étouffée par les rugissements méthodiques de M. Leconte de Lisle, ce bibliothécaire pasteur d'éléphants. Cette circonstance est pour expliquer la fortune sans précédent mais non illégitime de Sagesse et de la Bonne Chanson.
 Quant aux psychologues, MM. Bourget et Barrès ayant contracté d'opulents mariages, l'école a certainement accompli sa destinée, tout aussi bien que le héros Siegfried, quand il eut reconquis le fameux anneau.
 — Quelle est donc votre formule littéraire, à vous ?
 — Je vous le dis tout de suite :
 Je considère que, lorsqu'on n'est point un sot, ni un bélître, ni un pion, ni un quémand, l'art de faire des vers est la manifestation intellectuelle d'un ensemble d'élégance qu'à défaut d'autre terme je qualifierai de dandysme, nonobstant l'abus qu'on a fait de ce vocable, éculé par les génitoires de Maizeroy et le pied de Péladan. Je réprouve donc toutes les exhibitions foraines ou mondaines qui assimilent le poète à un phénomène ou à un cabotin, et je n'aime pas plus les veaux à deux têtes des parlotes symbolo-décadentes que les Vadius des salons basbleuesques où Jean Rameau gasconne ses pleurardes inepties.
 Voilà.
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 Avec Théodore de Banville disparaît le dernier héritier immédiat de cette — pour nous du moins — fabuleuse époque de 1830. Bien des écrivains de ce cycle nous sont indifférents, quelques-uns même insupportables, mais le poète des Odes Funambulesques et de tant de délicieuses fantaisies

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