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 On s'est fié à la parole pour évoquer le décor, et le faire surgir en l'esprit du spectateur, comptant obtenir, par le charme verbal, une illusion entière, et dont nulle contingence inexacte ne viendra troubler l'abstraction.
 Aussi le dialogue en vers est-il enchâssé dans une prose continue qui dévoile les changements de lieux et de temps, indique les êtres, révèle les faits et laisse ainsi au vers sa fonction essentielle et exclusive : exprimer lyriquement l'âme des personnages. La prose, assidue coryphée, suit l'action ; elle la débarrasse de tout récit, de toute explication qui gênerait ou alourdirait son vol. Le chant ne contient que le chant. »
 On remarquera que cette ordonnance scénique, à peu près analogue à celle des tragiques grecs, est la première tentative en les temps modernes de simplification du décor. — Sur le fond d'or des Primitifs, un fond d'or au semis d'icônes naïves d'anges en prières, les figures se meuvent, lentes, rythmiques; elles disent, ou plutôt elles chantent leurs âme, et, quand elle se taisent, une récitante (debout, à gauche de la scène et en deçà du rideau de gaze) les explique d'une voix uniforme et monotone, ou bien le chœur épand une musique suave de paroles : la Voix de l'Invisible. Et de ces chants alternés l'âme des personnages surgit, concrète pour ainsi dire et quasi palpable.
 Le public, en majeure partie des poètes et des artistes, a beaucoup applaudi ce spectacle rare, une des plus pures jouissances esthétiques que je sache.
 Mlle Camée fut exquise en son rôle de vierge mystique, aux mouvements si lents et si « mélodieux », et elle a chanté le vers d'une façon que ne lui enseigna certes point le Conservatoire : difficulté de plus. J'eusse préféré Mme Gay (la récitante) plus monotone encore qu'elle ne fut, et M Paul Franck (le choryphée) plus « chantant ». MM. Prad, Beuve et Félix tenaient les autres rôles.
 Madame la Mort, drame cérébral en 3 actes, par Rachilde. — Cette pièce a le mérite de n'être point bâtie selon l'une des deux ou trois formules dramatiques habituelles, et elle est curieuse d'invention autant qu'intéressante par la psychologie du principal personnage, Paul Dartigny. D'une intelligence trop affinée pour s'avouer nettement matérialiste, il ne croit cependant plus à grand'chose au moment où il résout le suicide, et, dégoûté de tout après avoir essayé de tout pour se prouver l'existence supportable, il n'aspire alors qu'à l'anéantissement

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