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Poisson, poursuivant ses patientes et heureuses études sur l’alchimie, apporte aujourd’hui la solution d’un problème que beaucoup avaient cherchée vainement, que quelques-uns, comme Albert Aurier, avaient pressentie, mais que nul n’avait encore élucidée sans conteste, savoir : l’explication définitive des symboles employés par les spagyriques pour décrire les opérations nécessaires à la transmutation des métaux. Désormais, ces serpents ailés, ces oiseaux dans des attitudes diverses, ces lions, ces squelettes, ces corps humains à deux têtes, qui remplissent les livres hermétiques et que n’accompagne parfois aucun texte, deviendront parfaitement intelligibles pour ceux qui auront pris connaissance du travail de M. Poisson. En voici un exemple : Un pantacle, tiré du viatorum spagyricum, représente un roi et une reine enfermés ensemble dans un cercueil, accompagné d’un côté par un squelette et de l’autre par un homme boiteux. « Le roi et la reine, dit M. Poisson, représentent le soufre et le mercure enfermés dans le sépulcre (cornue) philosophique ; le squelette indique que nous sommes pendant l’opération nommée mortification. Le boiteux ou Vulcain, symbole du feu, indique que l’on doit chauffer l’œuf philosophique, (c’est-à-dire le récipient, la cornue, où sont placés le soufre et le mercure ».
 Avant d’aborder l’explication détaillée des symboles, l’auteur expose quelle fut la philosophie hermétique. Il la montre appuyée tout entière, dès l’origine, sur la foi en l’unité et l’indestructibilité de la matière, se combinant avec elle-même en modes infinis. Le fameux « rien ne se perd, rien ne se crée », dont s’enorgueillit la science contemporaine, n’a jamais été un mystère pour les alchimistes, et l’œuvre de M. A. Poisson le prouve surabondamment, pour la plus grande joie des bons esprits, qui estiment une mauvaise plaisanterie la théorie scientifique du Progrès.

E. D.


 Poèmes et Ballades de A. C. Swinburne. Traduction de Gabriel Mourey. Notes sur Swinburne par Guy De Maupassant (Savine). — Comme le fait remarquer M. de Maupassant, et c’est une vue fort juste, pour goûter pleinement ce volume de Swinburne il faudrait être soi-même très sensuel ou ne le lire qu’en une phase, en une crise de sensualité. Laus Veneris, surtout Anactorio, poèmes qui glorifient le fond de folie érotique qui sommeille ou s’exalte aussi bien dans les paisibles que dans les agités, — selon les occasionnelles et occultes volitions de la chair. Ce n’est pas le rêve de supra-terrestre suavité où se complaît Rossetti, ni la sentimentalité douloureuse de Tennyson ; ici l’amour est presque uniquement physiologique, la rêverie est étroitement liée à la sensation : toutes deux s’envolent ensemble vers les au-delà où se continue insatiablement, sans s’achever jamais, le repas charnel Corps de femme, d’androgyne, d’éphèbe, toutes les formes et tous les caprices de la beauté visible ou imaginable, le poète les requiert pour des assouvissements qui vont jusqu’au vampirisme. Il y a dans ces Poèmes et Ballades des

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