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Ainsi, tu t’en vas donc chercher l’asile cher
Où tu seras seul dans ton âme claire et libre.
Là-bas pourra ton rêve, ici demi fané,
Largement fleurir pour ta gloire et notre joie.
Où ton œuvre t’attend, que l’amitié t’envoie,
Fût-ce à regret, et suis ton chemin destiné.
Buvons le vin brûlant des adieux sans faiblesse,
Voyageur, comme aussi nous boirons, quelque jour,
Certes joyeusement, le vin frais du retour.
Et souviens-toi dans ton bel exil, toi qui laisses
Tant de souvenirs. Nous sommes de ton combat,
Et nos pensées te suivent doucement, là-bas.

 Après, c'est M. Jean Dolent qui parle :
 « Messieurs, je suis près de Gauguin et j’en suis bien aise ; quand il sera parti j’en aurai de l’ennui.
 Je tiens à vous dire qu’aujourd’hui paraît dans une Revue douce aux poëtes, le Mercure de France, une étude importante et charmante de Charles Morice sur moi ; peut-être l’oublierai-je un jour… malaisément. Mais Charles Morice, dans son livre que j’aime, la Littérature de tout à l’heure, a fixé d'un trait léger et savant l’image chère de ce peintre, qui est un poëte, Eugène Carrière : cela je ne pourrai l’oublier.
 Bientôt, en échange d’un parfait fromage de Melun, un peu confus de l’heureux troc, je ferai, à monsieur Stéphane Mallarmé, l’envoi d’un de mes petits livres. À la première page j’écrirai : À Stéphane Mallarmé, sans moins de hauteur qu’un hommage, avec plus de tendresse. Et je signerai d’un beau geste. »
 M. Julien Leclercq se lève à son tour :
 « Mon cher Gauguin, on ne peut admirer le grand artiste que vous êtes sans beaucoup aimer l’homme quand on le connaît ; et c’est une grande joie de pouvoir admirer ceux qu’on aime. Pendant les trois années que durera votre absence, vos amis regretteront souvent l’ami en allé ; pendant ces trois années il se passera bien des choses, Gauguin. Ceux d’entre nous qui sont encore très jeunes — et j’en suis — vous les retrouverez grandis au retour ; nos aînés seront déjà pleinement récompensés de leurs efforts. Et comme les temps seront proches qui s’annoncent déjà, tous nous aurons plus d’autorité dans la voix pour proclamer vos belles œuvres. »
 M. Adolphe Retté, qui fut longuement applaudi, récite le sonnet du Tombeau d'Edgar Poë. « Ces vers, dit-il, sont de l’admirable poëte Stéphane Mallarmé. »
 Et puis, c'est Paul Gauguin qui prononce quelques mots :
 « Je vous aime bien tous et je suis très ému. Je ne puis donc parler beaucoup et parler bien. Parmi nous, quelques-uns ont réalisé de grandes œuvres que tout le monde connaît. Je bois à ces œuvres, comme je bois aux œuvres futures.

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