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De MercureWiki.



 Et bien souvent mon âme lasse et taciturne,
 Que frôle incessamment un vol d'oiseau nocturne,
 S'est penchée inquiète sur les bords de l'urne,


 Afin de respirer les balsamiques fleurs
 Qui cajolaient, de leurs parfums ensorceleurs,
 Les douze plaies que lui firent d'amers jongleurs.


VII

Causa nostræ lætitiæ.


 Reine blonde, douce Reine, naïve Fée,
 Que n'ai-je hélas ! la lyre du divin Orphée
 Pour parer tes autels d'un immortel trophée !


 Car dans l'obscurité du mauvais corridor
 Où j'égarais mes pas de faux Campeador,
 Tu fis surgir la fête aux mille lampes d'or.


 Ton Sceptre de Lumière tint l'ombre asservie,
 Et d'un seul coup d'archet tu fis fleurir la Vie
 Spirituelle où nage mon âme ravie.


VIII

Rosa Mystica.


 Dans le silence émerveillé d'un frais matin,
 Au jardin de lumière interdit au Destin,
 Tu t'épanouissais en un rêve incertain.


 En un rêve incertain d'extases attendries,
 Tu t'épanouissais sous des ciels de féeries
 Où de grands migrateurs brochaient des broderies.


 Mais moi, mauvais larron que n'effraie nul délit,
 J'ai profané, pour reposer mon front pâli,
 Tes blancs pétales dont je me suis fait un lit.


IX

Domus aurea.


 Ouvré comme un palais de faste et d'opulence,
 O retrait de prière et d'ombre et de silence
 Au seuil duquel s'apaise toute violence,


 Les flots des temps battront en vain tes escaliers.
 Ils ne prévaudront point contre les boucliers
 Dont j'ai fortifié tes murs hospitaliers :


 Boudoir d'Avril, Château d'Été, puis Cathédrale
 D'Automne, tu seras l'Abbaye vespérale
 Où mon cœur pieux exhalera son dernier râle !

Jean Court.

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