Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 002 1891 page 344.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 002 1891 page 344.jpg

De MercureWiki.


qu'on ne sait trop si leur avènement ne fut point adorable puisqu'il vaut de flotter en de si divines songeries. Et voici que dans le repos et le silence les choses mêmes qui l'entourent se font pitoyables et compâtissantes et consolatrices. Viennent-elles vers lui, ou son âme s'est-elle transposée, qui les anime d'une vie trompeuse ; on ne pourrait dire, l'accordance est si parfaite ; par le recueillement des chambres — apparat de silence aux étoffes inertes — les objets familiers lui parlent cependant, participent à ses joies, à ses émotions passagères, reflètent les sensations qu'il formule, les angoisses de son âme et bientôt les symbolisent...

Oui ! c'est doux ! c'est la chambre, un doux port relégué
Où mon rêve, lassé de tendre au vent ses voiles,
Dans le miroir tranquille et pâle s'est cargué.
Las ! sans plus espérer des sillages d'étoiles,
Et des départs pour des îles, mon rêve dort
Dans le profond miroir, comme en un canal mort...

Il rentre, et la chambre maternelle l'accueille, et les plis des rideaux qu'un frisson lent rapproche semblent causer entre eux de l'absent qui revient. Des voix disent la mort des fleurs qui « dépérissent dans la pitié de l'eau » ; le vague soupir des choses le berce,

Respiration lente et qui, rythmique, endort
Comme un bruit d'eaux, ou de jardin sous une averse.

Le lustre, « où la douleur de la poussière s'éternise », le lustre aux fins calices de verre, qui vibre avec « un chagrin grêle d'harmonica »,

... c'est mon cœur, visible en ce décor
Qui frissonne en sourdine et sans cesse s'afflige...

Les portraits aussi parlent :

Ils ont des mots ouatés et blancs de confesseur.
Des mots tels qu'on en lit au long des banderolles
Peintes, dans les missels, aux lèvres des élus...
Voix comme en rêve; voix en conciliabules...
Voix dans l'éloignement et qu'on dirait venir
D'au delà des jardins et d'au delà des fleuves...

Et toutes ces voix chuchoteuses s'unissent, s'accordent, résonnent en son âme de rêveur, font lever de subtiles analogies, lui insinuent d'autres rêves « qui

Outils personnels