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STÉPHANE MALLARMÉ
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a propos de « PAGES »



....Les bras de doute envolés comme qui porte aussi un lot d'une splendeur secrète.
(Stéphane Mallarmé. - La Gloire)



 Pages, le titre simulant le dédain voudrait nier l'existence d'un livre et prétendre qu'ici, par quelque hasard, des feuilles éparses furent rassemblées, simplement pour favoriser la joie de ceux qui lisent, et leur éviter la peine de rechercher en des recueils divers d'admirables poêmes en prose et de précieux avertissements sur le théâtre et la parole écrite, tout en leur permettant de s'offrir, au gré de l'heure, le décor de la forêt automnale ou le prince en deuil de soi-même, Hamlet. Apparence de caprice, prestige d'inattendu : l'unité interne — la seule qui nous agrée — est si puissante que si, par quelque jalousie des dieux, l'œuvre de Stéphane Mallarmé venait à disparaître totalement, les penseurs des âges futurs reconstruiraient en une facile synthèse ce que devaient être Hérodiade, L'Après-midi d'un Faune, la Prose pour des Esseintes, et comprendraient aisément la maîtrise qu'exerce un artiste aussi personnel et aussi solitaire sur tant d'esprits parfois très différents du sien.
 Et ce n'est point sans doute par un accident de plume, pour la beauté des mots ou l'exigence du rhythme, que j'écris « quelque jalousie des dieux » : l'irritation de démiurges dépités et maladroits serait, en bonne conscience, fort excusable envers le seul créateur réel, le Poète, qui attribue un
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