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suppose en elle tous les ordres inférieurs de la pensée. L'Évangile dit de même : « In domo patris mei mansiones multae sunt ; il y a maintes retraites dans la maison de mon père » ; et un beau mythe de Jean Scot Erigène, le dernier platonicien avant les grandes ténèbres du Xme siècle, montre comment l'œuvre des sept jours est un spectacle de faute ou de grâce selon qu'on le contemple avec les yeux de la sagesse ou de la bestialité. Voici, dit-il, un vase d'or enrichi de perles et de gemmes, d'une noble forme, digne de lèvres royales ; l'avare et le sage le regardent, celui-ci n'en considère que la beauté et goûte une pure joie, tandis que l'autre brûle aussitôt d'une flamme mauvaise, et se plonge dans les plus fétides bourbiers du désir.
 Il me semble que dans la hiérarchie des esprits, l'auteur de « Pages » tient un rang éminent : il est de ceux qui ont l'intuition de l'absolu et connaissent les Idées pures. C'est ainsi qu'il faut entendre ce qu'il appelle le rêve, en s'étonnant qu'il n'y ait point en toute grande ville de notre âge civilisé une association de rêveurs occupés uniquement à dégager la signification des faits habituels avant que les reporters l'aient obscurcie sous prétexte d'exactitude : pour lui, il refuse de rien considérer autrement, et par une sorte de volonté de l'intelligence appréhende toujours immédiatement l'impérissable dans la fuite des fantômes caducs. Cette reconstruction du monde normal est faite dans la première partie du livre, une suite de poèmes en proses à propos d'évènements qui ne seraient point extraordinaires pour le troupeau : un enfant qui passe en chantant dans la rue, l'arrivée un jour d'octobre à la gare de Fontainebleau, ou par « un Juillet de flamme » la venue en yole vers le parc d'une absente, et de là ces merveilles de transfiguration : Pauvre enfant pâle, La Gloire. Le Nénufar blanc. Faut-il dire que toutes ces aventures projetées dans l'infini s'ennoblissent d'une langue évocatoire et s'illustrent d'images linéaires

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