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Monsieur Chéca, que l'Ecole des Beaux-Arts ait prodigué ses douches réfrigérantes à votre belle fougue espagnole !),de Julien Dupré, Jules Breton, Virginie Demont, Mesplès, James Guthrie, Franc Lamy, H. Martin, Français, Fantin, Aman Jean, Harpignies, Lecomte de Nouy, Pierre Lagarde,. etc.; un extraordinaire conseil municipal de campagne de Buland; des sculptures de Falguière, Mercié, Carlès, Saulo, Henri Cross, Caïn, Mme Coutan, Savine, Mayer, Sinding, etc.
 Aux Champs de Mars. — Il convient d'abord de mentionner bien à part une demi-douzaine de ces artistes véritables qui, comme je le disais au début de ces notes, s'égarent parfois dans un salon, sans toutefois jamais en modifier la banale médiocrité d'ensemble. Voici Puvis de Chavannes avec l’Eté, une page de poème admirable, et deux autres panneaux merveilleux; Whistler, avec un portrait de femme, d'une superbe distinction, et une marine; Carrière avec les portraits de Verlaine, de Daudet; et quelques-unes de ces tendresses de rêve qu'il sait peindre; Sisley, avec sept rutilants paysages, Raffaelli, avec des paysages de banlieue et des bronzes, Gauguin, avec un bas-relief de bois sculpté et des grès émaillés. Et maintenant, quelques autres noms, en hâte : des ensoleillements toujours un peu farineux de Montenard, des portraits excentriques de Blanche, de Boldini, de Besnard (je préfère de ce dernier ses cartons de vitraux), des faux-Carrière d'Amand Breton, des portraits de Carolus Duran, Duez, Gandara, Marcellin Desboutin (le Sar Péladan), Stevens, Toulmouche (horrible! mort horrible!), Roll, des chromolithographies de Delort, des photographies de Jean Béraud, un bon Ernest Renan d'Ary Renan, un excellent pastel d'Anquetin, un tombeau de Bartholomé, une tricoteuse de Baffier.
 Et maintenant au troisième Salon, au Salon des Refusés. Je ne m'y arrêterais point, malgré des morceaux intéressants d'Anquetin, de Lautrec, de Léon Fauché, si je ne m'y étais, avec une joyeuse surprise, heurté aux œuvres étranges et, dans la bonne acception du mot, magistrales, d'un peintre dont j'ignorais jusqu'au nom, qui, d'ailleurs, m'a-t-on dit, expose pour la première fois en France, M. Henry de Groux. Le Meurtre, Le Pendu, L'Assassiné, et surtout cette cauchemardante vision des Traînards dévalisant un champ de bataille. Ces pages terrifiantes, qui font songer à un Delacroix fou-furieux, à un Goya ivre, à un Caravage sanguinolent, m'ont paru révéler un artiste très à part et vraiment, si grosse que soit cette assertion, de génie.

G.-Albert Aurier.

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