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plus clair… Si, je sais très bien où je l’ai entendue… Des lauriers-roses et des lentisques tremblent au-dessus de l’eau violette… si calme… avec des flamboiements d’améthyste… au soleil… Un cygne blanc… des balustres de marbre… Et puis, encore, des massifs de jacinthes et d’œillets… l’odeur des corolles pâmées s’exhale pénétrante… chaude… Sur la terrasse, elle chantait à mi-voix… Les rayures jaunes et rouges de la toile… Son adorable sourire, et les promesses de ses yeux de velours noir… Toujours, toujours, Boletta… Oh ! reste ainsi, reste à jamais ainsi, tremblante évocation de ce qui a été, imprécise et troublante apparition ! Ne fuis pas !… Alors ç’aurait pu être le bonheur… et j’ai passé, si près de lui que je le touchais, mais j’ai passé. Maintenant… maintenant… »
 Il n’acheva pas.
 Boletta était à genoux devant lui, sanglotante. Brusquement réveillé, il eut d’abord un regard méchant, et des imprécations lui vinrent aux lèvres. Mais, devant les larmes de la fillette, sa colère s’évanouit, et, la relevant tendrement, il lui mit un baiser au front :
 — « Cara mia, il doit être l’heure de ton cours. Va te préparer ; je t’accompagnerai ce matin… »
 La petite sortit en souriant, les cils encore humides.

 Resté seul, Jean se croisa les bras, et un énigmatique ricanement plissa sa bouche.

Gaston Danville.

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