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seraient assez louches : l'Université est coutumière de ces majestueux coq-à-l'âne, à la fois phénoménanaux et poncifs, dont on assomme les élèves béants avec l'espoir de leur fertiliser l'esprit. Cependant, le caractère vraiment par trop contemporain de cette Afrique ouverte défie toute connivence de M. Gaston Boissier ou de M. Gréard. Ils n'auraient jamais imaginé et encore moins osé l'Afrique ouverte. Non : il faut, sans hésiter, s'abattre sur une des âmes errantes de l'Académie : j'entends, par cette expression, ceux qui y sont sans en être et qui, pour montrer qu'ils y sont, font encore plus de bruit que ceux qui en sont. On pourrait d'abord suspecter M. l'amiral Jurien de la Gravière : l'Afrique rentre dans ses attributions. Mais il y a quelqu'un d'autre, pour qui l'Afrique ouverte équivaut presque à une glorification personnelle. Is fecit cut prodest : il n'y a pas de doute, c'est M. de Freycinet qui est l'instigateur de ce prodigieux concours. Quoiqu'il n'ait pas encore prononcé son discours de réception, on sent déjà — jusqu'en poésie ! — la main de celui sous le gouvernement duquel le continent noir fut partagé entre les nations de l'Europe.
 Et maintenant, à vous, poètes, faites aussi consciencieusement que possible votre métier de petits Virgiles vis-à-vis de ce petit Auguste.
 Les concours de poésie vont devenir sans doute très divertissants — pour la galerie — si l'Académie persévère à en faire édicter le sujet par ses membres irréguliers, par ceux qui, je ne dirai pas : n'ont jamais fait un vers, mais n'ont jamais écrit une page de prose artistique.
 On verra, dans un avenir prochain, M. Bertrand mettre au concours : Les beautés de l'hypothénuse;
 M. Pasteur : Le barbet rébarbatif ;
 M. Léon Say : L'Art... gent;
 M. Jurien de la Gravière, ci-dessus nommé : L'hélice poétique (ne pas lire les lices);
 M. Hervé : Le Soleil (ne pas confondre avec l'astre du jour);
 M.. Ollivier : Jadis et Naguère ,(toujours ne pas confondre);
 Et, après l'Afrique ouverte, M. de Lesseps donnera certainement : l'Amérique ouverte.
 On m'objectera peut-être que M. de Lesseps est poète. Il est vrai qu'il a composé autrefois un vers. Ce vers l'a même fait joliment Suez. Mais quand il s'est agi de composer le second, il n'a jamais pu le faire rimer.
 Si l'Académie Française, en proposant le sujet du concours de poésie, a cru compenser ce lui manquait de poétique parce qu'il semblait présenter de patriotique, on tombe du Charybde de l'étonnement dans le Scylla de l'effarement. L'Académie serait-elle subitement devenue anglaise ou allemande ? Car, il n'y a pas à tortiller, c'est bel et bien au profit des Anglais et des Allemands que le fameux partage s'est opéré. La France a tout au plus réussi à se faire confirmer la possession des territoires qu'elle occupait déjà. Je me trompe : on lui a fait entrevoir le Sahara comme fiche de

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