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en France, en Flandre, en Allemagne, en Suède; en Hongrie, en Lusace, etc. Comme il est hors de doute que cette ballade traditionnelle ne doit rien ni à Ovide ni à Musée, puisque la poésie écrite ne se transmet jamais oralement; et comme, d'autre part, il est certain qu'Ovide avait pris ce thème dans le fonds populaire, on voit bien que cette légende est très ancienne, mais on ne se rend pas compte dans quelles conditions elle s'est perpétuée en voyageant : peut-être que, pour Héro et Léandre, comme pour la plupart des ballades populaires, la transmission par le latin pourrait être admise, mais la preuve a jusqu'ici été impossible à faire.  Parmi les ballades hongroises traduites par M. Jean de Néthy, j'en ai remarqué plusieurs autres dont ma faible science en folklore me permet de noter les pérégrinations (2). La Belle Anna du juge a de grandes analogies avec L'Anneau de la fille tuée dans les bois, chanson patoise recueillie dans le Gard : c'est le même thème. La Petite Lilia rappelle, mais de plus loin, La Pernette, très répandue dans une grande partie de l'Europe méridionale (3). Les trois Orphelins, c'est le même sujet, très écourté, que La Mère ressuscitée par Jésus-Christ, chanson très connue dans l'Ile-de-France, et que l'on a également trouvée dans le Cher, dans le Gard, en Wallonie, en Pologne (4).
 Sans conclure sur ce vaste sujet, il convient de louer sans réserves M. Jean de Néthy d'avoir naturalisé françaises des poésies qui sont presque toutes admirables ou délicieuses. La traduction, qui semble très exacte, est d'une langue excellente, très ferme et très simple, comme il convenait en un tel sujet.

R. G.


 (1) Ballades et Chansons populaires de la Hongrie, traduites par Jean de Néthy (Lemerre).
 (2) Consulter : Recueil de Chansons populaires, par Eugène Rolland, 6 vol. in-8° (1883-1889).
 (3) Cf. G. Doncieux, La Pernette (Romania, 1890).
 (4) Cf. Laboulaye, Chansons populaires des peuples slaves (1864).


« LA FEMME-ENFANT »


 Bürckhardt, dans son Diarium si précieux pour l'histoire des Borgia, rapporte qu'une nuit de mariage princier les invités seigneuriaux et sacerdotaux, en vêtements d'église et de bal, entrèrent, précédés de porteurs de torches, dans la chambre nuptiale, et, rejetant les couvertures, mirent à nu les adolescents enlacés. Je crains qu'une orthodoxie rigoureuse ne condamnât ce rite inaccoutumé, et cependant j'y vois moins une profanation qu'un hommage élégant et somptueux à la beauté et aux gloires parfois augustes de la chair. Camille Mendès aurait dû vivre en cette Italie de la fin du XVme

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