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Sarolea. Avec le portrait d'Ibsen (Librairie Nilsson). — Du théâtre d'Ibsen, qui comprend une vingtaine de drames et de comédies, quatre pièces seulement ont été traduites en français, ce qui est insuffisant pour permettre, sur le dramaturge norvégien, un jugement motivé. L'auteur de cette étude connait les langues scandinaves, et aidé des travaux critiques de M. Georg Brandes, il a pu rédiger un petit volume intéressant où les œuvres d'Ibsen sont analysées selon une bonne méthode, quoique avec un enthousiasme peut être exagéré. Il est certain que, de toutes les gloires exotiques que l'on a voulu nous imposer depuis dix ans, Ibsen demeurera la plus solide et la seule légitime. Quant aux bottiers mystiques auxquels même le dur Hennequin se laissa prendre, — sont-ils seulement bons à faire des bottes ?

R. G.


 Pétale de nacre, par Albert Saint-Paul (Léon Vanier) — Je ne sais pourquoi quatre vers de Baïf, d'après Ausone, me reviennent obstinément à la mémoire, en lisant le poème d'Albert Saint-Paul :

Je m'émerveillais en pensant
Comme l'âge ainsi larronnesse
Ravit la fuitive jeunesse
Des roses vieillis en naissant.

 N'est-ce pas que le charme même de ces dix feuilles éparses consiste à fixer des minutes exquises et de frêles grâces qui ne durent point ? Mousmés en robes de brocart qui vont, lentes et blanches, le long des eaux rieuses, forêt de féerie où veille le Dragon vert, paons rouant près des jets d'eau en éventail, soleils dont l'agonie inonde de pourpre les gorges blanches, c'est un rêve d'heures douces en une mélancolique Cythère qui va mourir. Sied-il, après cela, de se plaindre qu'à deux deux ou trois reprises apparaissent des mots et des tours de phrase à la manière de Froissard, plus mignarde qu'harmonieuse ? Je croirais presque ces passages interpolés, tant ils démentent les gestes souples et les attitudes élégantes des jeunes entrevues, et de celle-ci surtout pour qui j'ai déjà de l'amour :

En sa robe où s'immobilisent les oiseaux
Une émerge des Fleurs comme une fleur plus grande,
Comme une fleur penchée au sourire de l'eau,
Ses mains viennent tresser la sanglante guirlande.
Pour enchainer le Dragon vert — et de légende
Qui de ses griffes d'or déchire les roseaux,
Les faisceaux de roseaux : banderolles et lances.
Et quand le soir empourprera le fier silence
De la forêt enjôleuse de la Douleur
Ses doigts, fuseaux filant au rouet des murmures,
Les beaux anneaux fleuris liant les fleurs aux fleurs,
Ses doigts n'auront saigné qu'aux épines peu dures.

P. Q.


 Tendresse (Le monde thermal), par Marcel Luguet (Savine). — D'un style au premier abord un peu effarouchant, avec ses

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