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a la gloire des muses romanes
Io! le Délien est né!
J.Tahureau. Ode a Estienne Iodelle.
Le sénile troupeau qui tremble et les Menades
Jalouses, dans ces lieux de gloire n'entreront,
Ni cet esprit vulgaire, effroi des Oréades,
Ni tous ceux dont les Dieux ont détourné leur front!
Raymond de la Tailhède. Ode à Jean Moreas.
Si, parjure aux Grâces attiques,
D'une brosse maldocte elle a,
A quatre épaisseurs d'encaustique,
Vernissé la Minerve antique
Du plus barbare des éclats;
Ou que, d'une bouche sans foudre,
Elle ait, parodique, tenté
La buccine par quelle en poudre
Jéricho vit son mur dissoudre,
Et s'en soit la gueule éclaté :
Muses doctorales! Charites!
Maudissez l'œuvre impur et vain
De celle de vous qui, du rite
Affronteuse ou bien mal instruite,
Déprava le céleste vin!
Que ta juste nappe, ô Jodelle!
Pour sa bouche n'ait plus de mets;
Que, bâtard, son flanc n'ait plus d'aile
Et que sa sandale infidèle
Ne foule plus les purs sommets!
Mais s'elle a, dans la glaise cuite,
Pétri de dix doigts tortueux
La défaite d'Io dépite
Tombant lasse de la poursuite
Aux bras de Pan voluptueux;