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 Chaque ami trépassé est pour nous un aimant qui nous attire vers un autre monde, et le vieillard ne vit plus que parmi des morts. Au minuit de sa vie, il élève, comme le Groënlandais au minuit de son plus long jour ou au midi de sa plus longue nuit, il élève ses regards vers des régions plus hautes, et du fond de sa nuit, il voit le soleil de l'immortalité empourprer et dorer les cimes.
 Mais quand, au cimetière, la voix consolatrice du prêtre s'est tue, les tombes avides ont un aspect hideux, comme des gueules béantes qui broyent devant vous des pères, des amis, des vies, et un démon venimeux, ennemi de tous les couples qui s'enlacent, réduit en cendres l'un des amants, et laisse un corps glacé contre un sein de flamme.


 Hylo aimait Méhalla. Tous deux étaient bons, mais aucun d'eux n'était heureux. Entre eux s'éleva une montagne qui sépara leurs cœurs. Ils vécurent dans deux déserts; désolée était la terre pour leurs bras, désolé était le ciel pour leurs yeux. Leur enfant mourant avait attiré Méhalla dans ses bras refroidis, ses yeux vers ses cils, son cœur contre sa frêle poitrine. Mais Hylo s'en alla sous la terre, qui ne lui donnait, ni ne lui laissait plus rien, et doucement la Mort étendit ses membres brisés, sécha et ferma ses yeux, sur lesquels une larme éternelle avait été une seconde paupière.
 La Mort aime à mener les enfants par la main, ― par sa glaciale main. Au contact de ces doigts, que nous devrons tous saisir un jour, se roidit l'enfant de Méhalla, et le papillon s'envola des fleurs de la terre vers les fleurs du ciel. Oh ! envolez-vous toujours, heureux enfants ! Au matin de la vie, vous berçant au milieu de chants et de fleurs, la Mort vous endort, deux bras vous emportent dans votre petit cercueil, et vous ne faites qu'échanger un paradis contre l'autre; tandis que nous, nous blêmissons et nous nous effondrons dans les

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