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De MercureWiki.



 Bel empereur victorieux, bel empereur, êtes-vous dans votre capitale en fête, dans votre capital pavoisée et illuminée, à parler de vos merveilleux exploits avec les belles dames de votre cour, à respirer le métaphorique encens de vos poètes et de vos historiographes!
 Est-il besoin de faire remarquer combien cette compréhension de la gloire militaire, de la guerre, du patriotisme, des épopées, du plumet triomphal et de la sublime pyrotechnie, est différente de la vision qu'eurent de ces mêmes choses les Horace Vernet et les Meissonier, de la vision qu'en ont encore les Detaille et les Déroulède, sans parler de M. H. Fouquier, ce farouche Tyrtée à tant la ligne...



***


 Je ne parlerai guère d'un autre tableau d'Henry de Groux : L'Assassiné. Cette toile, en effet, encore fort intéressante, est pourtant un peu inférieure aux autres peintures de cet étrange artiste. Elle semble d'ailleurs n'être qu'une étude préparatoire du Meurtre, que j'ai décrit et analysé au commencement de ces notes.
 Il suffira de dire quelques mots d'une dernière œuvre : Le Pendu.
 C'est encore, comme dans Le Meurtre, un drame solitaire et banal dont le héros est un voyageur, un pélerin (la coquille qui pend sur sa poitrine l'indique) ou plutôt Le Pélerin (je ne sais quels signes péremptoires et mystérieux nous forcent encore ici à ne pouvoir concevoir cet individu spécial et cette scène spéciale qu'en tant que négligeables contingences symbolisant des êtres généraux, des êtres absolus), Le Pélerin, et, certes, le Pélerin du pélerinage de la Vie.
 Sans doute, il y avait longtemps qu'il était en route, le pauvre moine rôdeur, sans doute il désespérait d'atteindre le but, son Saint-Sépulcre ou son Saint-Graal, sans doute ses pieds avaient trop saigné aux orties et aux cailloux du chemin, il avait, un à un, perdu tous ses chers désirs, tous ses beaux rêves, et le désespoir l'avait fait impie, et las, et sans force maintenant qu'il était sans foi. En passant dans un bois dont les branches railleuses giflaient ses joues, dont les épines déchiraient ses jambes, proférant vers le ciel impassible un suprême blasphème, voilà qu'il se pendit. Son corps maigre, maintenant, se balance, tragique, à la fourche d'un vieil arbre. Mais la nature impitoyable n'a même point voulu pleurer sur son lamentable cadavre. La nature s'exalte en une furieuse

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