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 Les Tourmentes par Fernand Clerget(Bibliothèque Artistique et Littéraire). — Je pense beaucoup de bien de M. Fernand Clerget; son premier livre de vers n'est point quelconque; il a des rythmes de chansons et des délicatesses qui semblent des trouvailles. Certaines pièces, vers la fin du recueil, s'élèvent jusqu'au symbole, et nous n'en souffrons pas, car ici le symbole est à sa place; on y est parvenu graduellement, naturellement, sans effort, sans avoir enjambé des galettes d'adjectifs, circulé par la nuit des archaïsmes et les complications niaises qu'affectionnent tant de petits bonshommes. M. Fernand Clerget a souvent le mot juste; il sait le frisson et la caresse des paroles; il est un de nous par sa tristesse résignée, sa douloureuse vision des choses. — Je trouve bizarre, dès lors, qu'il ait émaillé plusieurs de ses poèmes de vers aussi indigents, d'une inharmonie choquante:

Je me suis sur un roc assis...
Et dont la voix rauque en son cou...
Se crut en des azurs très loin des ruts hideux...

de quatrains pareils, qu'on arracherait sur un mirliton:

Quelle damnée
Vient me huer?
Elle est née
Pour me tuer.


 Et derrière cela, de jolies phrases berceuses, des musiques moribondes, des cris de misère et de détresse qui vous poignent :

Elle est venue un jour de tristesse et d'ennui,
Un jour qu'elle était seule et qu'il fallait qu'on l'aime...
Et l'Angélus, ce soir, est las de nos périls...
Mon Dieu !... mon cœur est triste et nul ne me répond,
Et nul ne me répond!


 Que M. Clerget se défie pourtant des influences; il a bien voisiné chez Baudelaire.

C. Mki.


 Ukko'Till, par Rodolphe Darzens (Dentu). — Un roman de mœurs de cirque, où l'amour est mené à la houssine. Style blanc de perles poudrerizé ça et là de câlineries à la Mendès, joli comme une écuyère vêtue de gaze et parfois désarticulé connue un clown, semé de détails rouges, coups de pistolet, coups de poing, coups... de reins (encore plus de ceux-là que d'autres). Pour épigraphe, cette petite phrase en disant long : « l'imaginaire réalité ». Et, en effet, c'est, dans ce livre, un reflet de nature ou de soleil un peu factice, passant à travers une des verrières du Chat noir, et vous livrant sur la vie des aperçus fantastiques, de beaucoup trop multicolores études. Rodolphe Darzens écrirait-il pour les femmes? A voir tant de paillettes répandues, on le croirait! C'est un courage.— La morale du livre est représentée par un frontispice de Jules Chéret.

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