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valeurs, et d'ennuyeuses études touchant le monde parlementaire et Louisphilippard cher à M. Bardoux. Seule une constante habitude de la perfidie la plus délicate donnait quelque unité à ces articles hebdomadaires. Si bien que M. Jules Huret, d'ordinaire mieux informé, se laissa prendre comme les autres et crut interviewer quelqu'un qui était M. Anatole France. C'est précisément un menu fait emprunté à cette conversation qui, rapproché des notices sur les Jeunes Poètes, nous a permis de découvrir la supercherie. Le Monsieur chargé ce jour-là de s'appeler Anatole France avait déclaré à M. Huret qu'il connaissait bien Jean Moréas, mais point du tout ses émules, et voici que, peu de semaines après, un long catalogue de jeunes poètes est publié sous ce même nom avec de savantes gloses : lectures et commentaires impliquent un travail auquel aurait à peine suffi, en dix ans, la patiente congrégation de Saint-Maur. Les opinions les plus contradictoires s'y heurtent : ainsi Paul Verlaine, jadis proclamé le plus grand poète du siècle, descend au rang de violon criard, et J. M. de Hérédia, ailleurs fort dédaigneusement traité, reprend la place qui lui est due. En outre, le catalogue est en même temps surabondant et incomplet : on y trouve des poètes presque inédits, et d'inexplicables oublis sont à regretter. L'un d'eux, surtout, montre bien que nous ne sommes point en présence d'une œuvre raisonnée et conçue par un seul ouvrier : Ephraïm Mikhaël, qui, en sa courte vie, chanta tant de beaux poèmes admirés également par ses aînés et par ses pairs, est tout à fait passé sous silence; louer les morts coûte peu cependant aux plus envieux des vivants, et la sagesse aurait suggéré à n'importe quel critique travaillant sur un plan déterminé de ne point oublier quelqu'un qui fut au premier rang parmi les jeunes.
 De ce qui précède, il appert clairement que M. A. France est un personnage mythique et collectif : il est impossible en effet d'attribuer à un seul homme, si heureusement doué qu'on le suppose, autant de contradictions, de défaillances et de palinodies. La dernière manifestation de cet être imaginaire parait provenir de quelques scribes romans que la crainte de cruelles rimes induisit à beaucoup de politesse envers Laurent Tailhade, et la haine sagace de la bonne littérature à beaucoup de malveillance pour Henri de Régnier.

P. Q.


 Dans la Revue Indépendante de septembre, un article de M. J. Ayme, intitulé : M. Josephin Péladan, et sous-titré : L'Amour platonicien en 1891; un poème de M. Paul Guigou : La Cathédrale merveilleuse; — dans L'Ermitage, des notes de voyage de M. G. Bernard-Kahler: Au bord de la Baltique, et l'acte dernier de la pièce de M. Henri Mazel : La Fin des Dieux; — dans La Jeune Belgique, des poésies de MM. Fernand Severin, A. Arnay, Eugenio de Castro, des poèmes en prose de M. Maurice Desombiaux, et un article de M. J. Neve : Le Jubilé de

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