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De MercureWiki.



Parmi les aulnes et les roseaux  ;
Elles dansent lentes et taciturnes.


Et c'est le chœur des tristes Fées qui sanglote
Près de l'automne du ruisseau.



Dans le soir passe comme de l'oubli.


Aux branches frileuses des arbres,
Il y avait de claires gemmes ;
Voici maintenant que les gemmes
Tombent, pareilles à des larmes.


Dans le soir passent comme des âmes tristes.


Par le ciel calmé souriaient
Des vierges aux voiles d'azur ;
Des pleureuses en chappes grises
Qui murmurent des chants mauvais
Hantent, seules le soir obscur.


Dans le soir passe comme de la mort.



C'est la pluie,
C'est la langueur lente des soirs d'automne,
Ce sont des heures vagues qui sonnent
Comme un écho d'anciennes vies.


Et voici les belles mortes ;
Elles arrivent en un cortège
Long et morne,
D'où ? De loin, de là-bas...
Des épines ont déchiré leurs robes,
Et parmi leurs cheveux, blonds ou bruns, luit de la neige,
Ça et là...


Oh, vous passiez jadis en des robes dorées
Et des gemmes et des étoiles vous coiffaient,
Et tout riait quand vous surgissiez à l'orée
Des bois, où la chanson des oiseaux triomphait.


Et maintenant, vous repassez
Pâles et la joue amaigrie ;
L'orgueil de vos fronts s'est abaissé
Et la douleur des chemins vous a flétries.


Et vos yeux, vos yeux ternis pleurent,
Tandis que, tristement, s'envolent les heures.

A.-Ferdinand Herold.

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