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 C'est, effectivement, à Priape que M. Dumur restreint sa conception de l'amour. Les notaires en retraite et les filles entretenues auraient tort de chercher dans ses vers pâture à leur sentimentalité. Il n'est ni romance, ni clair de lune, et il manque de goût pour la culture des fleurs bleues dont abonde le répertoire des ténors de Casinos. Il ne s'arrête pas aux madrigaux. Il use de la femme comme d'un remède, et, le soulagement obtenu, il ne lui reste qu'aversion et dégoût. Il semble même que tout souci plastique lui échappe. Il ne décèle nulle part le goût des lignes pures et des formes belles qui donne à quelques-uns l'illusion de l'amour. Il ne voit, il ne comprend que la « machine obscène ». S'il fut captivé d'une femme et s'il en compose le los, c'est parce que :
 Elle eut le don de plaire aux sens et d'être l'âme
 D'une nuit de plaisir.

 Il a pour le commerce des chairs la sévérité d'un réformé, et il s'irrite que tout converge à ce but désastreux. Il appelle la femme « le gouffre de nos chutes ». Elle l'importune :
  Délace de mon cou tes bras,
  Tes poses molles, fille impure.
  Revêts tes linges, ta jaspure,
  Et fuis les lits que tu leurras.

 Il trouve l'amour « lascif ». Il le proclame un obstacle au bonheur.
 Qu'est-ce donc qu'il entend par bonheur? « C'est, dit-il quelque part, la quiétude de l'esprit. » On s'en doutait bien un peu, mais où trouver cette quiétude, en dehors de l'amour? Est-ce dans les livres ? Non, puisque Albert, qui est un peu M. Dumur, les déclare vains et insipides. Est-ce dans la contemplation de la nature ? Mais M. Dumur n'aime pas la nature, ou s'il l'aime, il n'y parait guère. Et d'ailleurs, la fréquentation des philosophes, en lui donnant le goût des abstractions, a restreint chez lui le don de contempler qui fait les merveilleux poètes. L'abus du syllogisme a développé sa raison aux dépens de son cœur. Il n'a pas plus de sensibilité qu'il n'a d'affections.
 Il trouve les fleurs tristes. Il hait le soleil :
 Oh ! voilez-moi le dur soleil de diamant.
 Il quête les ciels de boue. Il parle de la paix des

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