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des plantes vénéneuses descella les blocs dont se targuaient tes remparts, le suc des purulentes jusquiames effrita les ciments, les doigts roses des digitales éraillèrent le marbre que corroda l'ombelle sombre des ciguës, la horde des fungus et des moisissures mordit les poutres, tandis que le vent complice agitait les violâtres baies des hannebanes puissantes, foule assaillante de minuscules béliers battant les murs.
 Tu vacilles, château des visions sonores, l'arc de tes voûtes fléchit, tes tourelles s'affaissent, tes jardins se meurent, tes étangs limpides s’obscurcissent, et bientôt les eaux gluantes et victorieuses étendront sur ce qui fut toi le terne linceul de leurs ondes mornes, leurs ondes d'oubli.
 (L'homme regarde au-dessous de lui. L'épaisse couche de nuages se replie en volutes neigeuses, et une ville s'aperçoit, profilant ses obélisques, arrondissant ses coupoles et convergeant ses rues uniformes vers une large place où bruit une foule tumultueuse. Sur la place une estrade, et sur l'estrade un trône. Le chef du peuple est assis, entouré des vieillards; les hérauts sont aux quatre coins, tenant des trompettes de cuivre. Vis-à-vis l'estrade, de l'autre côté de la place, une maison basse, dont le style imprévu contraste avec les demeures environnantes. Le vestibule de la maison ouvre sur une salle unique, très vaste. Elle est emplie de tableaux, de statues, d'orfèvreries précieuses, de meubles rares, d'instruments de musique aux formes surannées. Au milieu, un lit bas couvert d'étoffes dont le tissu enlace des gemmes. Un éphèbe vêtu d'un samit écarlate est étendu sur la couche, un souffle court agite de soubresauts sa poitrine; il agonise, mais son visage d'un translucide albâtre rayonne de joie. Il écoute, les yeux perdus, et les lueurs lustrales du couchant baignent les tentures et les draperies. D'en haut, l'homme voit tout.)


Primus Poeta
 Hiérodoule dolent, c'était ton âme le château de mes espoirs, ta voix était l'écho de ses voûtes, ton cœur le frais parterre de ses fleurs. Ta bouche, ô toi qui meurs, chantait le los des vers éternels et ton agonie est leur terrestre agonie, hiérodoule dolent, ô toi que tuent le venin des insultes, et le poison des haines, hiérodoule dolent, toi qui meurs!
Ultimus hierophanta

 Mères souveraines dont je fus l'ultime servant, vous avez entendu ma voix révérente, et l'aîné de vos fils, le Roi Médiateur, salue la tombe qui vient pour moi, apportant la lumière. Mystérieuse, la Mort révélatrice s'avance, la Mort, bénévole auxiliaire du Salut. L'exil est clos, la vie s'approche: le cheval pâle

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