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LAURENT TAILHADE

L'éclat mystérieux des roses et du sang.

L. T.


 Grâce à une fortune que je regrettais jusqu'alors et qui me semble aujourd'hui évidemment providentielle, je ne connais M. Laurent Tailhade que par ses livres et je n'eus jamais l'heur d'ouïr, autrement que colligées par M. Jules Huret, ses âpres et sardoniques conversations. Il m'advint bien de l'entrevoir d'assez loin, quelques jours avant un banquet désormais historique où, pour quelques quarts d'heure, les poètes et les artistes les plus dissemblables par l'âge et le talent, auxquels s'étaient joints des notabilités parlementaires, des critiques et même plusieurs membres du Jockey-Club, conspirèrent à saluer Jean Moréas prince de la Jeunesse et à illustrer ses épaules d'une pourpre que plus tard presque tous prétendirent, à tort sans doute,usurpée et dérisoire. Malgré la correction parfaitement moderne de son costume, M. Laurent Tailhade m'apparut ainsi qu'un chevalier de Malte, et, selon les jeux divers de la lumière et de l'ombre, je le vis tour à tour sous la robe et le manteau noir ou dans la cotte d'armes rouge étoilée sur le côté gauche de la croix blanche à huit pointes: c'était le seul appareil qui convint nécessairement à sa physionomie sacerdotale et militaire, où la lèvre par instants crispée décelait plus d'amertume et de désillusions que de mansuétude et de charité. A part cette impression très brève, mais très impérieuse, je crois tout à fait sauve l'intégrité de ma conscience esthétique, et que je pourrai parler de Vitraux (1) avec autant de sang-froid que s'il s'agissait de l’Iliade ou du Ramayana; et à part M. Edmond de Goncourt les écrivains de l'an 1891 ne sont point suspects de complaisances ni de griefs particuliers envers Homère et Valmiki.
 Pour éviter à ceux qui seraient d'un autre avis le désagrément de lire plus outre, il semble honnête de

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