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seulement l'emblème d'une collectivité de nobles et persévérants efforts.
 Tout autre est l'opinion de M. de Guaita. S'il admet avec Michelet que le diable n'a point cette personnalité anthropomorphique que lui attribua l'Eglise agnostique, il « voit en lui le type abstrait d'un état accidentel et transitoire, ou encore, sous un autre jour, une synthèse relative des êtres mauvais, envisagés en tant que mauvais, et non en tant qu'êtres ».
 Partant de définitions aussi dissemblables, il n'est pas étonnant que l'auteur de la Sorcière et celui du Temple de Satan ne soient pas tombés d'accord sur la nature des œuvres de sorcellerie.
 Pour Michelet, la Sorcière est la consolatrice des âmes et la salvatrice des corps : « Les sorcières observaient seules, et furent, pour la femme surtout, le seul et unique médecin ». Si elle manie des plantes vénéneuses, celles-ci sont de simples remèdes : dans leurs mains, pas ou presque pas de philtres maléfiques. Ceux que l'on qualifie de la sorte sont destinés, pour la plupart, à donner à des malheureux l'illusion bienfaisante de l'amour. Quelquefois, cependant, ces philtres punissent de maladie ou de mort d'injustes oppresseurs.
 Il suffit de parcourir dans le Temple de Satan le chapitre intitulé : l'Arsenal du Sorcier pour se convaincre que, sur ce point, Michelet est tombé dans une inconcevable erreur.
 Appuyé sur une masse prodigieuse de documents authentiques, M. de Guaita prend le sorcier en flagrant délit de maléfice. Toutes les plantes qu'il rencontre dans ses mains sont des stupéfiants ou des poisons ; toutes les recettes qu'il lui voit employer ont un but coupable ; enfin, « c'est au nom de l'Enfer que le sorcier vaticine, promet, menace, maudit...»
 « Pour être basée sur un mensonge, ajoute l'auteur, sa puissance n'est pas vaine. »
 Cette mystérieuse puissance ne consiste pas seulement dans la vertu propre de la matière employée pour l'œuvre, elle consiste surtout dans la force efficace que lui ajoute la foi du sorcier.
 Comment un pur état d’âme peut-il avoir une action sur le monde physique ? Comment la parole peut elle accroître la force des propriétés naturelles d'un breuvage ? Michelet ne soulève même pas la question. Quant à M. de Guaita, il ne l'explique pas ici, mais il

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