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risquerait, a leur donner une portée qu'elles n'ont pas, de confondre un goût un peu vif, la crainte de paraître trivial, avec la passion puérile des archaïstes romans ; et une telle opinion serait souverainement grossière. On donnerait ainsi raison par avance aux pauvres critiques qui confondent encore la splendeur verbale et la vaine pacotille des syllabes insolites : et on ne saurait nier que l'injustice fût stupide et cruelle. Phrases vides et sonores, non pas ; et si peu qu'outre les pensées d'hier et de demain elles en affirment quelques-unes qui se prêteraient au besoin à l'attention même de personnages aussi falots et transitoires que M. de Vogué. En l'une de ces légendes, La Venue, le peuple assemblé, riches et pauvres, pour accueillir le suprême Messie annoncé, fait mettre à. mort le Sauveur parce qu'il enlèverait à ceux-là le stimulant de l'effroi au milieu des fêtes, à ceux-ci l'espoir de la vengeance en apportant à tous le bonheur sans hasard : hautaine et indirecte renonciation des idées bassement humanitaires où la Justice est absente. Mais où la préoccupation de manières d'être contemporaines se mêle le plus intimement aux hontes immortelles des hommes, c'est dans les Incarnations : deux fois déjà Iahveh s'est incarné inutilement, le fils d'abord dans Jésus-Christ, puis l'Esprit Saint dans le corps d'une femme; Israël ne l'a pas reconnu; pour libérer de ses crimes la race élue — le Fils et l'Esprit refusant de revenir sur la terre, comme le Christos des gnostiques de redescendre vers Achamoth — le Père s'incarne à son tour ; « petit Juif hideux, aux yeux chassieux, à la bouche tordue, à la barbe hirsute, il sort des maisons louches et chuchote des mots aux impubères qui passent »; un soir, près d'un théâtre, il s'approche de l'Homme à l'Ecu rouge, « chef des puissants », et lui offre obséquieusement « la fleur qu'il faut pour ranimer ses chairs ». — « C'est vous, Seigneur ! crie l'Homme à l'Ecu rouge ». Ce qu'il y aurait de satire trop actuelle est compensé par la phrase finale : « Quelle que soit la forme en laquelle Dieu s'avilira pour séduire les hommes, il saura les conduire au salut. » 
 Nulle part, sauf là, n'apparaissent de personnages ridicules et vils, et encore sont-ils transformés et grandis jusqu'à devenir terribles ou quasi dignes de pitié. C'est au contraire une théorie de formes merveilleuses qui passent en ma mémoire: Œdipe, vainqueur de la Sphynx, de qui le secret est qu'elle n'a pas

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