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en son essence, de l'imagination populaire, était rédigée selon l'esprit d'un pamphlétaire luthérien; c'était une manière de tract, du genre de ceux dont sont encore affligés, maintenant, les pays protestants: — mais, si le rédacteur n'y vit qu'un sujet d'édification, un poète pouvait bien y voir un formidable drame: c'est ce qui arriva, lorsque, traduit en anglais, le pamphlet tomba entre les mains de Marlowe. En ce temps-là, la scène anglaise était libre et fréquentée par un public (au rebours de celui d'aujourd'hui) assoiffé de nouveau. Après les pastorales euphuistes de Peele et de Greene, après le Tamerlan et l'Edward II de Marlowe, pièces déjà innovatrices, il accueillit fort bien le Faust (1589) : « De toutes les pièces de Marlowe, le Docteur Faust, dit Phillips, est celle qui a fait le plus grand tapage avec ses diables et tout son tragique appareil. » Le côté féerie est très utile dans un drame, en corrigeant ce que l'action a fatalement de trop logique et de trop prévu: il n'est donc pas étonnant que la diablerie ait contribué au succès du Faust, qui se maintint de longues années à la scène; nous nous y serions intéressés encore, s'il nous avait été permis de mieux l'apprécier. Cela est d'autant plus regrettable que le Faust de Marlowe, tout nu, est d'un assez médiocre intérêt dramatique.
 Ce docteur (un peu de Cambridge, comme Kit, lui-même) est travaillé par un louable désir de savoir; il avoue, et ce trait se retrouvera dans Gœthe, un amour de la science poussé jusqu'a la démence, jusqu'au consentement à l'abandon, pour une connaissance actuelle et bornée, de la future possibilité de la connaissance absolue; mais cette science qu'il lui faut, c'est moins celle des Normes que celle du plaisir; son idéal ne va pas très haut : s'amuser pendant vingt-quatre ans, même a des gamineries, — après, on verra ! C'est un Faust tout jeune et, on dirait, encore étudiant; il a des désirs d'enfant gâté ou de femme malade. Que fera-t-il des démons commis à ses ordres? Il les enverra à la recherche de l'or, des perles d'Orient, des fruits du Nouveau-Monde, les plus suaves et princièrement délicats:

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