Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 004 1892 page 303.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 004 1892 page 303.jpg

De MercureWiki.


les mains paraissent éternellement officier, selon des rites nouveaux et imprévus, la glorieuse messe des lumières, dans un moderne temple du soleil?

 Un temple fantastique, éblouissant et joyeux, dont les murailles et les plafonds seraient de pur cristal taillé en biseaux prismatiques.... Un temple de transparent cristal édifié sur une haute colline, en sorte qu'il soit, de tous les points de l'horizon, autant que du zénith, incendié par les rutilements de l'astre.... Un temple où cataracte incessamment la lumière, la bonne, la gaie, la sainte lumière du ciel, métamorphosée en éblouissant déluge de pierreries par les prismes et les rhombes translucides des murs et des toitures.... Et, dans ce temple, un prêtre, un peu schismatique, de la religion Baalique, infiniment plus paterne et bon-enfant que ses ancêtres de Mésopotamie, un pieux et gai prêtre, fort inexpert, certes, en mythes théogoniques, mais adorant avec ferveur, mais aimant vraiment d'amour son dieu, son Baal, bénévole, souriant, pas du tout sanguinaire, son Soleil, son divin Soleil, semeur de toutes les splendeurs et de toutes les allégresses,et lui adressant, agenouillé au milieu d'aveuglants rayonnements, d'effervescentes et joyeuses oraisons, infiniment jaculatoires, mais peut-être un peu trop, si j'ose ainsi dire, télégraphiques.

 Telles, je crois, et malgré la démence d'une pareille allégorie, l'œuvre et la destinée de Claude Monet, exclusif et passionné adorateur du la toute-puissance solaire, en l'obscure taupinière de nos âges.
 Ses œuvres, qu'on y réfléchisse, ne sont point autre chose que d'admirables hymnes attendries à l'astre dispensateur de la vie, de la joie et de la beauté, hymnes un peu plus brèves sans doute qu'on ne souhaiterait, hymnes de pontife pressé et sans beaucoup d'haleine, mais pourtant si sincères et tellement splendides!
 Qu'on n'aille point, surtout, lui demander, à cet amoureux de la divine lumière, autre chose que son amour de la divine lumière. La voluptueuse passion qui l'exalte, les sensations ineffables qu'il connaît le dispensent de rêver, de penser, presque de vivre. Les idées, les êtres, les choses n'existent plus pour lui, fondus qu'ils sont dans la respiration embrasé de

Outils personnels