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notre imagination au milieu des conjectures les plus stupides.
 « Tournons ! » m'écriai-je.
 L'un vira vers l'ouest, l'autre vers l'est. Nous devions nous réunir sous ce que j'appelais le chemin de ronde. Pour marcher, je me suspendais aux arbustes, aux touffes d'herbe, le terrain était extrêmement glissant, des pierres s'éboulaient entre mes jambes, allaient rouler jusqu'à la fontaine où rafraîchissait le vin de la collation : on les entendait bondir de fossés en fossés, frapper des rocs et choir ensuite dans le feuillage comme des oiseaux morts. La terre s'effondrait sous mes pas, bizarrement friable, ruisselait en ruisseaux lourds, pleins d'une quantité de paillettes brunes et brillantes ressemblant peut-être aux écailles d'un gigantesque poisson anté-diluvien. Les verdures grasses vous laissaient à la main une sève gluante, et on respirait, tout près de la mousse, une odeur de pourri. Quand je relevais la tête, je retrouvais la ligne imposante de ce monument sans porte ni fenêtre, et mon regard, montant à pic désespérément, ne pouvait s'accrocher ni à une aspérité de la pierre, ni à une fleurette. La roche, toujours la roche, luisante, suintante, sans une fissure, sans un trou. Et là-haut, très haut, dans la lumière, planaient les buses aux ailes argentées, lentement, avec des allures de nageuses tranquilles qui s'abandonnent à l'onde calme d'un océan bleu. Il y a des heures où l'air pur vous grise, vous fait oublier le terre à terre des choses. Une seconde, il me parut presque simple d'avoir un ballon !..
 Oh ! entrer dans le château que j'avais vu. et qui existait puisque je l'avais vu ! Pénétrer à l'intérieur de la citadelle mystérieuse, où il me semblait décidément que quelqu'un m'attendait !.. Oui, je devais y venir un jour ! Je devais toucher la colossale muraille de mes pauvres mains impuissantes, cogner du front le granit pour appeler des gens que j'avais besoin de délivrer !... Et je

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