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l'illusion aussitôt abrogée des avenirs de faste et de lumière; nous sommes las, mon cœur, et j'ai faim de repos. — Que nous voulez-vous ? dit à son tour mon âme, que nous voulez-vous, bouche de parfums, voix de prodige et de légende ? Que nous voulez-vous, sourires de l'Elue, écho des chansons naïves qui nous bercèrent au printemps de la vie?
 Et la divine musicienne se dresse, toute droite et blanche devant le clavier magique.
 — Lève-toi ! crie son âme à mon âme, lève-toi pour le sacrifice souverain de nos fiançailles. J'apporte à ta défaillance le secours charitable et béni du mensonge. Je suis l'immatérielle épouse des souvenirs, l'évocatrice des mirages que te prédisent les fumées cheminant en vagues troupes sur l'horizon prochain. Je suis celle qui ne raisonne pas, qui marche devant elle, les yeux clos, par les sentes toujours neuves des jardins de féerie. Je suis celle qui passe sans entendre et sans voir les choses immédiates de la terre, mais qui les répète derrière toi, si chatoyantes au prisme de tes imaginations qu'elles te séduisent comme les reflets d'un monde surnaturel et factice. Ne me prends point pour la mauvaise ensorceleuse, la Béatrice aux simulacres d'amour qu'on rencontre, vaguant sur les chemins du calvaire; pour le fantôme adoré de ton cœur, l'inapprochable Idole devinée par delà l'imposture des filles publiques; je suis la visiteuse consolante et compatissante à ta passion, ta vie spirituelle et la seule que tu veuilles, la clarté pacifique de ton rêve et le charme de ta jeunesse revenue. — Va, les lèvres qui les baiseront, mes lèvres de parfums, y boiront mieux que le miel des paroles merveilleuses, toutes fleuries d'espérance; à ma voix tu peux écouter ce soir les voix de légendes qui te guideront encore durant les marches longues du surprenant Voyage; et voici que sous mes pâles mains chantent les ritournelles des naïves chansons qui te bercèrent au printemps de la

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