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surgir l'Hélène éternelle, la toujours belle, dont « la nudité de feu résorberait les vies. »
 La langue et levers de M. Vielé-Griffin sont adéquats à sa pensée: la langue, simple et ingénieuse à la fois, pleine d'images évocatrices de forêts doucement lumineuses, de prairies aux fleurs printanières, de senteurs champêtres ou marines, d'aurores joyeuses et de calmes crépuscules; — le vers, libre et souple, toujours rhythmé d'après la logique de la phrase et de l'idée; et parfois, quand le sujet l'exige, l'alexandrin paraît, strict et majestueux, et la strophe se déroule, grave et sonore.

A.-F. H.

 La Sacrifiée, par Edouard Rod (Perrin). — Doit-on tués son meilleur ami pour le sauver du gâtisme lorsqu'on lui a promis formellement de le faire, qu'on est un médecin sans trop de préjugés et qu'on regarde la mort comme un sommeil sans mauvais rêve, c'est-à-dire lorsqu'on est un libre-penseur honnêtement matérialiste ? Telle est la thèse développée dans le nouveau roman de M. Edouard Rod, et la thèse en question, déjà pas mal lourde à soutenir, se complique de ce que le docteur Morgex, le criminel par devoir... professionnel, est amoureux de la femme de cet ami intime. Ce roman, paru en feuilleton au Figaro, est naturellement un roman plus encore qu'une œuvre artistique de pure essence; mais il convient de louer l'essai curieux de cette psychologie d'un athée cependant croyant par atavisme, qui se sent pris de remords dès que le bonheur le touche du bout de son aile, et qui sacrifie la femme aimée pour accomplir une véritable pénitence de fervent catholique. Il y a de très jolis détails, de saveur douce, dans la description de cette lutte toute intérieure, absolument surhumaine (car le bonheur fait lâches les plus forts). et le triomphe, qui est un succès de désespéré, est justement intéressant par son côté de spiritualité intense dominant enfin la matière.

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 Le Culte du Moi. Examen de trois idéologies (Sous l'oeil des Barbares, Un homme libre et le Jardin de Bérénice), par Maurice Barrès (Perrin). — Ayant adopté et prôné un genre de culte qui n'a pas de dissidents, M. Barrés ne peut guère craindre que les objections de l'hypocrisie, et de celles-là il aura toujours raison. Son habileté fut merveilleuse à s'auréoler d'un instinct, — car on peut souffler sur une telle auréole, mais non l'éteindre: elle luit indestructible. A cette heure, il est assez sûr de lui et de ses fidèles pour produire, comme des arguments, une suite d'ironies presque insolentes. Cela est si logique que personne ne s'en fâchera, et si logique que peu comprendront. Ah ! il l'a trouvé, le vrai joujou, l'éternel joujou, et comme il s'amuse!

R. G.

 Poèmes et Poésies de Nicolas Lenau, traduits par Victor Descreux (Savine). — Nicolas-François Niembsch de Strehlenau, en poésie Lenau, était surtout connu en France (j'entends de ceux qui ne peuvent, par patriotisme ou par

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