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poëte, d'un soin constant des hautes convenances qui régissent les relations du rêve et du chant? S'il enguirlande son rêve de fleurs factices et de fioritures, s'il aime trop le pompadour, voire le rococo, je ne lui en voudrai pas, à cause de l'accent délicieux où dans sa voix ces choses d'autrefois se sont renouvelées :
  On a cueille, dans un beau songe émerveillé,
  Un radieux bouquet de roses printanières,
  Que des belles d'aurore, aux exquises manières
  Des temps évanouis, fleur à fleur ont pillé...

 Et cela est vraiment, chez lui, mieux qu'un jeu où d'aventure il se complaise et parfois semble insister trop : c'est la caractéristique très nette d'un talent mièvre à plaisir, qui de telles mièvreries sait superbement rebondir aux sommets lyriques : tels ces deux poëmes, sans doute les plus beaux du livre, La Gloire et Méditation.
  Les drapeaux du Soleil vainqueur, où se marie
  Le rose triomphal avec l'or souriant,
  Poursuivent de rayons mortels la rêverie
  Des astres, qui gardaient la Nuit à l'Orient...

 Louons en passant le sens, admirable chez ce poëte, du majestueux et souple alexandrin officiel : l'alexandrin d'un Banville moins éclatant, moins altier et plus souple. Des vers comme ceux-ci indiquent l'excellent ouvrier dans leur variété savante :
  Solitaire dans un jardin des Hespérides...
  Dans les lilas fleuris le vent du soir chuchote...
  Sous les tilleuls irradiés de girandoles...
  Baigné par les splendeurs en feu d'un pur azur...
  Les oiseaux bleus qui s'envolèrent ce matin...
  A l'horizon gorgé de carnage il s'abat...
  De grands yeux monstrueux nimbés de terreurs vagues...
  L'enchantement des fugitives apparences...
  Ses mains font des bouquets dans l'espace et le temps...

IV


 Le grand grief contre cette poétique, c'est que le décor en a déjà servi. C'est le décor de l'artificielle nature parnassienne.
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