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ont faites ses partisans. Et à mesure que les moralistes ont été plus profonds, leur analyse du devoir a davantage ressemblé à une description de l'hystérie ou de la folie impulsive. Ce caractère pathologique de l'idée morale apparaît avec moins de précision dans les doctrines hédonistes que dans les doctrines spiritualistes. Et parmi ces dernières, la doctrine de Victor Cousin ou de M. Jules Simon, étant bien plus immorale que celle de Kant ou de Fichtre, le présente moins nettement que ces philosophes allemands. Mais dans aucune ce trait ne manque tout à fait. Voyons plutôt les textes.
  « Les vérités morales, dit V. Cousin, se distinguent des autres vérités par ce caractère singulier : aussitôt que nous les apercevons, elles nous apparaissent comme la règle de notre conduite. A la nécessité de croire s'ajoute ici la nécessité de pratiquer ... A ce commandement je ne peux opposer ni mon humeur ni les circonstances, ni même les difficultés. Cette loi n'admet ni délai, ni accommodement, ni excuse. Dès qu'elle parle, il ne nous reste qu'à obéir. »
  On me reprochera, si j'interprète ce texte dans le sens d'une suggestion invincible exercée sur la volonté et perçue sous le nom de devoir de ne pas distinguer la nécessité physique qui oblige un captif à toutes les actions que lui impose une force brutale, d'avec la nécessité morale, que je subis lorsque je ne peux soustraire mon vouloir à une loi supérieure que je respecte. J'aperçois très bien cette distinction, et je dis même qu'on ne la fait pas suffisamment. La question est en effet plus profonde qu'à première vue elle ne paraît. Ce qu'il y a d'effrayant, c'est que, dans la doctrine du devoir, la partie de la volonté la plus haute, et la plus réfléchie de nous, celle qui consiste, non pas à mouvoir nos membres à notre guise ou à gouverner nos désirs, mais à donner ou à refuser notre consentement à des idées, est hypnotisée à jamais, et déterminée sans résistance dans le sens d'un suggestion venue on ne sait d'où, et qui lui dit : « Tu dois ! » Elle ne cède pas à l'influence par une adhésion semblable à celle que l'on donne à des vérités intellectuelles bien déduites. Elle naît, celle-là, d'une attirance esthétique, d'un goût d'harmonie qui est satisfait en nous par la sériation claire des propositions simples. Il est loisible à chacun de ne pas satisfaire ce goût, ou de ne pas l'éprouver. Il est permis, en d'autres termes, de

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